Selon le porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, les entretiens se sont déroulés dans un « climat cordial » pendant « environ une demi-heure ».
« La rencontre, disait le directeur de la salle de presse, a permis de passer en revue les thèmes relatifs aux perspectives d’une paix stable au Moyen Orient ».
Cette visite privée a aussi permis, précise M. Navarro Valls, « un échange d’idées approfondi sur la situation en Irak et aussi un regard sur les thématiques concernant la République islamique d’Iran ».
En effet, la rencontre a eu lieu alors que le dossier du nucléaire iranien a été transféré, mercredi dernier, au Conseil de sécurité des Nations Unies, et que Téhéran a menacé, dimanche 12 mars, d’abandonner le Traité de non-prolifération nucléaire.
Parmi les autres thèmes de l’audience, « les bonnes relations entre le Saint-Siège et la République arabe d’Egypte et la situation des rapports interreligieux dans ce pays ». On sait que le Vatican entretient des relations avec Al-Azar grâce à une commission bilatérale.
L’Egypte compte une importante communauté copte (chrétiens), estimée entre 6% à 10 % des 74 millions d’habitants.
La voiture présidentielle a été accueillie, à 18 heures, dans la cour Saint-Damase par le piquet d’honneur de la Garde suisse pontificale, par le préfet de la Maison pontificale, Mgr James Harvey et les gentilshommes de Sa Sainteté.
L’entretien s’est déroulé dans la bibliothèque privée du pape, sans interprète et en anglais. Le président Moubarak a offert au pape un coffret en argent portant son nom, incisé en langue arabe, et le pape a offert au président les médailles du pontificat et des chapelets.
Le président égyptien a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, comme c’est la coutume lors des rencontres avec les chefs d’Etats ou présidents de gouvernement en visite au Vatican.
La semaine dernière, le président Moubarak, en tournée en Europe s’était arrêté à Rome pour rencontrer le président de la République italienne Carlo Azeglio Ciampi et le président du conseil Silvio Berlusconi.
Le président a ensuite quitté Rome, vendredi 10 mars, pour Berlin et Vienne où il a mis en garde l’Union européenne contre toute baisse de ses aides à l’Autorité palestinienne, comme pouvant favoriser le terrorisme.
