ROME, Mardi 10 janvier 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI se dit confiant dans les progrès du dialogue avec les Eglises réformées, mais souligne la nécessité de la « conversion » pour faire avancer la cause de l’unité.
Le pape a en effet reçu au Vatican une délégation de l’Alliance mondiale des Eglises réformées, conduite par son président, le révérend Clifton Kirkpatrick.
Le pape a insisté sur la nécessité de la « conversion » pour faire avancer la cause de l’unité en disant : « Le décret sur l’œcuménisme affirme «qu’il n’y a pas de vrai œcuménisme sans conversion intérieure» ».
Et d’expliquer à ce propos : « Au début de mon pontificat, j’ai exprimé ma propre conviction que «la conversion intérieure est nécessaire à tout progrès œcuménique» et j’ai rappelé l’exemple de mon prédécesseur, Jean-Paul II, qui a souvent parlé de la nécessité de la «purification de la mémoire» comme un moyen d’ouverture du cœur pour recevoir la pleine vérité du Christ ».
Il soulignait que Jean-Paul II « a vivement encouragé ce comportement dans l’Eglise catholique » et il se disait lui-même « heureux d’apprendre que plusieurs Eglises réformées membres de l’Alliance mondiale ont pris de semblables initiatives ».
Pour Benoît XVI, le dialogue exige en outre « sagesse, humilité patiente, étude et échange ». Il invite à prendre ce chemin « avec une confiance renouvelée, obéissant à l’Evangile et ancrant notre espérance dans la prière du Christ pour l’Eglise ».
Le pape a exprimé sa gratitude pour la présence des représentants de l’Alliance mondiale des Eglises Réformées aux funérailles de Jean-Paul II et à l’inauguration de son pontificat.
« Je suis heureux, disait-il, de voir dans ces signes de respect mutuel et de fraternité les fruits providentiels du dialogue fraternel et de la coopération entreprise ces quarante dernières années ainsi que les indications d’espérance pour l’avenir ».
Mentionnant le 40e anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, et le décret sur l’œcuménisme « Unitatis Redintegratio », le pape soulignait que « le dialogue entre catholiques et réformés, qui a débuté peu après, a fourni une importante contribution à l’indispensable travail de réflexion théologique et de recherche historique nécessaire pour surmonter les divisions tragiques apparues entre les chrétiens au XVI siècle ».
« L’un des résultats de ce dialogue a été de montrer les nombreuses zones de convergence entre la conception réformée de l’Eglise (…) et la conception catholique (…) », relevait notamment Benoît XVI.
