ROME, Jeudi 24 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI demande la protection des populations indigènes face à toute logique de profit et dénonce des « éliminations systématiques de vies humaines » dans des conflits « oubliés » par l’opinion publique.

Le pape a abordé ces graves questions lors de l’audience accordée ce matin au Vatican à une délégation de la F. A. O..

« Ces dernières années, relevait le pape, la F. A. O. a choisi d’ouvrir de nouveaux horizons à l’activité de coopération en identifiant dans le «dialogue des cultures» un moyen capable de favoriser de meilleures conditions de développement et de sécurité alimentaire. Aujourd’hui plus que jamais, on a besoin d’instruments en mesure de vaincre les tentations récurrentes de conflit entre les différentes visions culturelles, ethniques, et religieuses ».

« Dans ce contexte, soulignait le pape, je voudrais vous rappeler combien il est important d’aider les communautés indigènes, trop souvent objet d’appropriations indues, visant le profit, comme votre Organisation l’a déjà souligné en définissant les «Directives» sur le droit à l’alimentation, (« Guidelines on the Right to Food ») ».

Le pape attirait l’attention sur les ravages provoqués par les conflits « oubliés », en disant : « Il ne faut pas oublier qu’alors que certaines régions sont soumises à des mesures et des contrôles internationaux, des millions de personnes sont condamnées à la faim, jusqu’au risque pour leur vie, dans des zones où sont en acte des conflits sanglants oubliés par l’opinion publique, parce qu’ils sont considérés comme internes, ou ethniques et tribaux ».

Le pape dénonçait « des éliminations systématiques de vies humaines », le « déracinement de personnes de leur terre », qui, « pour échapper à une mort certaine » sont ainsi forcées « à quitter leurs demeures précaires des camps de réfugiés ».