Dans un entretien accordé le 24 août dernier à RadioVatican, Paola Fabrizi explique que selon elle, « la clé d’interprétation » de Frère Roger Schutz, fils d’un pasteur réformé et fondateur de la Communauté de Taizé, est la phrase de conclusion de l’Encyclique de Jean-Paul II sur l’œcuménisme, « Ut unum sint » (25 mai 1995), dans laquelle le pape appelle tous au « sacrifice de l’unité ».
« Il désirait beaucoup être catholique, explique-t-elle, mais il a vécu sa situation de non appartenance à l’Eglise catholique comme un véritable sacrifice pour montrer aux autres combien peut être douloureux aussi le fait de ne pas partager pleinement l’appel à suivre le Christ ».
« Ainsi son appel s’adressait aux jeunes afin que les jeunes, se trouvant réunis à Taizé, se rendent compte combien il est doux et important de vivre ensemble le témoignage du Christ » souligne-t-elle.
« Et ce sera un témoignage peut-être plus important encore aujourd’hui qu’il a conclu sa vie par un autre sacrifice, c’est-à-dire à travers une mort tragique, une mort toutefois qui a été un exemple, parce que je suis sûre que les jeunes l’auront interprétée comme un stimulant pour surmonter la violence, comme un stimulant pour surmonter les divisions, comme un stimulant à se rassembler encore pour prier » ajoute-t-elle.
« Voilà ce qu’il faut sauver dans le témoignage de Frère Roger Schutz : ces milliers de jeunes réunis ensemble, qui dans toutes les langues adressent spontanément au Père la prière de l’unité » conclut Paola Fabrizi.