Benoît XVI a en effet reçu ce matin à Castelgandolfo le nouvel ambassadeur du Paraguay près le Saint-Siège qui lui a présenté ses lettres de créance, M. Gerónimo Narváez Torres.

L’Osservatore Romano en italien du 27 août titre à la une : « Tous les habitants du pays peuvent vivre dans un climat d’espérance et de paix ».

Le Paraguay va célébrer le bicentenaire de son indépendance, proclamée en 1813. Le pape a souligné qu’il voyait dans cet événement une « grande occasion » que le Paraguay a pour « avancer dans le dialogue et dans une cohabitation sereine de tous les citoyens et avec les pays voisins afin de surmonter toute forme de conflit et de tension ».

Au siècle passé, le pays a subi une dictature et un retour difficile à la démocratie, c’est pourquoi Benoît XVI s’est réjoui des prémices d’une « plus grande stabilité institutionnelle » dont le pays jouit depuis les dernières élections, en particulier avec le rétablissement de la Suprême magistrature de l’Etat.

« L’exercice d’une vraie démocratie » doit s’inspirer, soulignait le pape, des « valeurs humaines et immuables » qui permettent que « l’héritage culturel des personnes et le développement progressif de la société répondent aux exigences de la dignité humaine ».

Benoît XVI a cité les paroles de Jean-Paul II dans son encyclique sociale « Centesimus annus »: « Une démocratie sans valeurs se convertit facilement en un totalitarisme ouvert ou caché, comme l’histoire le démontre ».

Mais, soulignait le pape, c’est la paix qui est « le bien premier d’une société », le pape en a appelé à la conscience des gouvernants du Paraguay afin qu’ils défendent les droits des citoyens à tout niveau et sous toutes les formes possibles : celui des enfants non encore nés, le droit d’avoir une maison, un travail, l’assistance sanitaire.

Benoît XVI a conclu en appelant à la mobilisation de l’Eglise locale, des laïcs et des évêques, autour de cet objectif de croissance intégrale de la nation.

Tous, disait-il, « doivent se sentir impliqués dans ce projet merveilleux de transformation et de construction de son propre pays en un peuple de frères ».