Le respect de toute personne, après « l’énorme tragédie de la Shoah »

Appel du Saint-Siège à l’OSCE

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ROME, Mardi 14 juin 2005 (ZENIT.org) – « L’énorme tragédie de la Shoah » implique l’éducation des jeunes générations à ne pas « céder aux idéologies » qui piétinent la dignité humaine.

C’est l’appel lancé par le Saint-Siège lors de la conférence organisée sur le thème: « Antisémitisme et autre forme d’intolérance » par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), à Cordoue, en Espagne. La délégation du Saint-Siège était guidée par Mgr Antonio Canizares, archevêque de Tolède, et composée de Mgr Ettore Ballestrero, de la secrétairerie d’Etat, M. Vincenzo Bonomo, professeur de Droit international et Mme Adriana Opromolla, consulteur de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE).

« L’énorme tragédie de l’holocauste est un appel dramatique à éduquer, surtout les jeunes générations, à ne pas céder devant les idéologies qui justifient la possibilité de « piétiner » la dignité humaine, en se fondant sur la différence ethnique, linguistique, nationale ou religieuse », a déclaré Mgr Canizares.

Il saluait cette initiative comme « une étape nouvelle importante » sur le chemin de la lutte de la communauté internationale contre toute forme de discrimination.

Mgr Canizares a mis en garde contre l’intolérance qui « se transforme en limitation des droits et de la liberté », qui peut conduire à la « marginalisation et à l’oppression de la personne et de la communauté à laquelle elle appartient ».

« Une saine démocratie, disait-il, promeut la dignité de la personne, et le respect de ses droits intangibles et inaliénables. Sans une base morale objective, même la démocratie ne peut pas assurer une paix stable ».

Le représentant du Saint-Siège a souligné la question du respect de l’identité religieuse dans une société pluraliste: « La distinction entre pouvoir spirituel et civil, disait-il, ne comporte pas la séparation, l’indifférence ou l’incommunicabilité, mais le dialogue, et la confrontation au service de l’authentique bien de la personne humaine ».

Il réaffirmait le « oui » de Jean-Paul II à la « laïcité » mais « non » au « laïcisme », en affirmant que « l’Etat laïc assure le libre exercice des activités de culte, des activités culturelles, et caritatives des communautés de croyants ».

« Dans une société pluraliste, disait-il encore, la laïcité est le lieu de communication entre les différentes traditions spirituelles de la Nation ».

Enfin, la délégation vaticane a déploré le « relativisme éthique qui ne reconnaît rien comme définitif », et « ne peut pas être considéré comme une des conditions de la démocratie, comme s’il était la seule garantie de la tolérance, du respect réciproque entre les personnes et de l’adhésion aux décisions de la majorité ».

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ZENIT Staff

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