Discours du pape Benoît XVI sur la famille prononcé le 6 juin

Texte intégral

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ROME, Mercredi 8 juin 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral du discours que le pape Benoît XVI a prononcé pour introduire les travaux du congrès ecclésial du diocèse de Rome, dans la basilique Saint-Jean-de-Latran, le lundi 6 juin (cf. Zenit, 7 juin)

Chers frères et sœurs,

J’ai accueilli bien volontiers l’invitation à inaugurer par une réflexion notre Congrès diocésain, avant tout parce que cela me permet de vous rencontrer, et d’avoir un contact direct avec vous, mais également parce que je peux vous aider à approfondir le sens et le but du chemin pastoral que l’Eglise de Rome parcourt actuellement.

Je salue avec affection chacun de vous, évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses et en particulier vous, laïcs et familles qui assumez de façon consciente ces devoirs d’engagement et de témoignage chrétien qui trouvent leur racine dans le sacrement du baptême et, pour ceux qui sont mariés, dans celui du mariage. Je remercie de tout cœur le cardinal-vicaire et les époux Luca et Adriana Pasquale pour les paroles qu’ils m’ont adressées au nom de tous.

Ce congrès, ainsi que l’année pastorale dont il fournira les lignes directrices, constituent une nouvelle étape du parcours que l’Eglise de Rome a commencé, sur la base du synode diocésain, avec la mission dans la ville voulue par notre bien-aimé pape Jean-Paul II, en préparation au grand Jubilé de l’An 2000. Dans cette mission, toutes les réalités de notre diocèse, — paroisses, communautés religieuses, associations et mouvements — se sont mobilisées, non seulement pour une mission s’adressant au peuple de Rome, mais pour être elles-mêmes un « peuple de Dieu en mission », appliquant de façon concrète l’heureuse expression de Jean-Paul II, « paroisse, cherche-toi, et trouve-toi hors de toi-même »: c’est-à-dire dans les lieux où vivent les personnes. Ainsi, au cours de cette mission dans la ville, plusieurs milliers de chrétiens de Rome, en grande partie des laïcs, sont devenus missionnaires et ont apporté la parole de la foi d’abord dans les familles des divers quartiers de la ville, puis dans les divers lieux de travail, dans les hôpitaux, dans les écoles et dans les Universités, dans les domaines de la culture et du temps libre.

Après l’Année Sainte, mon bien-aimé prédécesseur vous a demandé de ne pas interrompre ce chemin et de ne pas disperser les énergies apostoliques suscitées et les fruits de grâce recueillis. C’est pourquoi, depuis 2001, l’objectif pastoral fondamental du diocèse a été celui de donner une forme permanente à la mission, en conférant un sens missionnaire plus fort à la vie et aux activités de la paroisse et de toute autre activité ecclésiale. Je voudrais vous dire avant tout que j’entends confirmer pleinement ce choix: en effet, celui-ci se révèle toujours plus nécessaire et sans alternative, dans un cadre socioculturel dans lequel sont à l’œuvre de multiples forces qui tendent à nous éloigner de la foi et de la vie chrétienne.

Depuis désormais deux ans, l’engagement missionnaire de l’Eglise de Rome s’est concentré surtout sur la famille, non seulement parce que cette réalité humaine fondamentale est aujourd’hui confrontée à de multiples difficultés et menaces, et a donc particulièrement besoin d’être évangélisée et soutenue de façon concrète, mais également parce que les familles chrétiennes constituent une ressource décisive pour l’éducation à la foi, l’édification de l’Eglise comme communion et sa capacité de présence missionnaire dans les situations de vie les plus diverses, ainsi que pour apporter un ferment chrétien à la culture diffuse et aux structures sociales. Nous poursuivrons également ces orientations au cours de la prochaine année pastorale, c’est pourquoi le thème de notre congrès est: « Famille et communauté chrétienne: formation de la personne et transmission de la foi ».

Le présupposé dont il faut partir, pour pouvoir comprendre la mission de la famille dans la communauté chrétienne et ses devoirs de formation de la personne et de transmission de la foi, reste toujours celui de la signification que le mariage et la famille revêtent dans le dessein de Dieu, créateur et sauveur. Cela constituera donc le noyau de ma réflexion de ce soir, en me référant à l’enseignement de l’Exhortation apostolique Familiaris consortio (deuxième partie, nn. 12-16).

Le fondement anthropologique de la famille

Mariage et famille ne sont pas en réalité une construction sociologique due au hasard, et fruit de situations historiques et économiques particulières. Au contraire, la question du juste rapport entre l’homme et la femme puise ses racines dans l’essence la plus profonde de l’être humain et ne peut trouver sa réponse qu’à partir de là. C’est-à-dire qu’elle ne peut être séparée de la question ancienne et toujours nouvelle de l’homme sur lui-même: qui suis-je? Qu’est-ce que l’homme? Et cette question, à son tour, ne peut être séparée de l’interrogation sur Dieu: Dieu existe-t-il? Et qui est Dieu? Quel est son visage véritable? La réponse de la Bible à ces deux questions a valeur d’unité et de conséquence: l’homme est créé à l’image de Dieu, et Dieu lui-même est amour. C’est pourquoi la vocation à l’amour est ce qui fait de l’homme l’authentique image de Dieu: il devient semblable à Dieu dans la mesure où il devient quelqu’un qui aime.

De ce lien fondamental entre Dieu et l’homme en découle un autre: le lien indissoluble entre esprit et corps: l’homme est en effet une âme qui s’exprime dans le corps et un corps qui est vivifié par un esprit immortel. Le corps de l’homme et de la femme revêt donc également, pour ainsi dire, un caractère théologique; ce n’est pas uniquement un corps, et ce qui est biologique chez l’homme n’est pas seulement biologique, mais est l’expression et la réalisation de notre humanité. De même, la sexualité humaine n’est pas séparée de notre nature de personne, mais lui appartient. Ce n’est que lorsque la sexualité est intégrée dans la personne qu’elle réussit à acquérir un sens.

Ainsi, des deux liens, celui de l’homme avec Dieu et, dans l’homme, celui du corps avec l’esprit, en découle un troisième: celui entre personne et institution. La totalité de l’homme inclut en effet la dimension du temps, et le « oui » de l’homme est un dépassement du moment présent: dans son intégrité, le « oui » signifie « toujours », et constitue l’espace de la fidélité. Ce n’est qu’au sein de celui-ci que peut croître la foi qui donne un avenir et qui permet que les enfants, fruits de l’amour, croient en l’homme et en son avenir en des temps difficiles. La liberté du « oui » se révèle donc comme une liberté capable d’assumer ce qui est définitif: la plus grande expression de la liberté n’est alors pas la recherche du plaisir, sans jamais parvenir à une véritable décision. Apparemment, cette ouverture permanente semble être la réalisation de la liberté, mais ce n’est pas vrai: la véritable expression de la liberté est la capacité à se décider pour un don définitif, dans lequel la liberté, en se donnant, se retrouve pleinement soi-même.

De façon concrète, le « oui » personnel et réciproque de l’homme et de la femme ouvre les portes à l’avenir, à l’authentique humanité de chacun, et, dans le même temps, est destiné au don d’une nouvelle vie. C’est pourquoi ce « oui » personnel ne peut être qu’un « oui » publiquement responsable, à travers lequel les conjoints assument la responsabilité publique de la fidélité qui garantit également l’avenir de la communauté. En effet, aucun de nous n’appartient exclusivement à soi-même: c’est pourquoi chacun est appelé à assumer au plus profond de soi sa responsabilité publique. Le mariage comme institution n’est donc pas u
ne ingérence indue de la société ou de l’autorité, l’imposition d’une forme extérieure dans la réalité la plus privée de la vie; il s’agit au contraire d’une exigence intrinsèque du pacte de l’amour conjugal et de la profondeur de la personne humaine.

Les diverses formes actuelles de dissolution du mariage, comme les unions libres et le « mariage à l’essai », jusqu’au pseudo-mariage entre personnes du même sexe, sont au contraire l’expression d’une liberté anarchique, qui se fait passer à tort pour la véritable liberté de l’homme. Une telle pseudo-liberté repose sur une banalisation du corps, qui inclut inévitablement la banalisation de l’homme. Son présupposé est que l’homme peut faire ce qu’il veut de lui-même: son corps devient ainsi une chose secondaire, manipulable du point de vue humain, qui peut être utilisé comme bon lui semble. Le libertinage, qui se fait passer pour la découverte du corps et de sa valeur, est en réalité un dualisme qui rend le corps méprisable, le plaçant pour ainsi dire en dehors de l’être authentique et de la dignité de la personne.

Mariage et famille dans l’histoire du salut

La vérité du mariage et de la famille, qui puise ses racines dans la vérité de l’homme, a trouvé sa réalisation dans l’histoire du salut, qui a en son centre la parole: « Dieu aime son peuple ». La révélation biblique, en effet, est avant tout l’expression d’une histoire d’amour, l’histoire de l’Alliance de Dieu avec les hommes: c’est pourquoi l’histoire de l’amour et de l’union d’un homme et d’une femme dans l’alliance du mariage a pu être assumée par Dieu comme symbole de l’histoire du salut. Le caractère inexprimable, le mystère de l’amour de Dieu pour les hommes, reçoit sa forme linguistique du vocabulaire du mariage et de la famille, dans le sens positif et négatif: le rapprochement de Dieu de son peuple est en effet présenté à travers le langage de l’amour sponsal, tandis que l’infidélité d’Israël, son idolâtrie, est désignée comme l’adultère et la prostitution.

Dans le Nouveau Testament, Dieu radicalise son amour jusqu’à devenir Lui-même, dans son Fils, chair de notre chair, vrai homme. De cette façon, l’union de Dieu avec l’homme a assumé sa forme suprême, irréversible et définitive. Et ainsi, la forme définitive de l’amour humain également, est tracée, ce « oui » réciproque qui ne peut être révoqué: cette forme n’aliène pas l’homme, mais le libère des aliénations de l’histoire pour le ramener à la vérité de la création. Le caractère sacramentel que le mariage revêt dans le Christ signifie donc que le don de la création a été élevé au niveau de la grâce de la rédemption. La grâce du Christ ne vient pas s’ajouter de l’extérieur à la nature de l’homme, elle ne lui fait pas violence, mais la libère et la restaure, précisément en l’élevant au-delà de ses propres limites. Et, de même que l’incarnation du Fils de Dieu révèle sa véritable signification dans la croix, ainsi, l’authentique amour humain est don de soi, il ne peut exister s’il veut se soustraire à la croix.

Chers frères et sœurs, ce lien profond entre Dieu et l’homme, entre l’amour de Dieu et l’amour humain, trouve une confirmation également dans certaines tendances et développements négatifs, dont nous ressentons le poids. L’avilissement de l’amour humain, la suppression de l’authentique capacité d’aimer se révèle en effet, à notre époque, l’arme la plus adaptée et la plus efficace pour chasser Dieu de l’homme, pour éloigner Dieu du regard et du cœur de l’homme. De façon analogue, la volonté de « libérer » la nature de Dieu conduit à perdre de vue la réalité même de la nature, y compris la nature de l’homme, en la réduisant à un ensemble de fonctions dont on peut disposer à souhait pour édifier un monde supposé meilleur et une humanité supposée plus heureuse; au contraire, on détruit le dessein du Créateur et, ainsi, la vérité de notre nature.

Les enfants

En ce qui concerne la procréation des enfants, le mariage reflète également son modèle divin, l’amour de Dieu pour l’homme. Chez l’homme et chez la femme, la paternité et la maternité, comme le corps et comme l’amour, ne se laissent pas cerner par la biologie: la vie n’est donnée entièrement que lorsqu’à la naissance sont également donnés l’amour et le sens qui permettent de dire oui à cette vie. C’est précisément de ce fait qu’apparaît tout à fait clairement combien il est contraire à l’amour humain, à la vocation profonde de l’homme et de la femme, de fermer systématiquement sa propre union au don de la vie, et plus encore de supprimer ou de manipuler la vie qui naît.

Cependant, aucun homme et aucune femme ne peuvent à eux seuls et uniquement avec leurs propres forces donner aux enfants de manière adaptée l’amour et le sens de la vie. En effet, pour pouvoir dire à quelqu’un « ta vie est bonne, bien que je ne connaisse pas ton avenir », une autorité et une crédibilité supérieures à celles que l’individu peut se donner lui-même sont nécessaires. Le chrétien sait que cette autorité est conférée à cette famille plus vaste que Dieu, à travers son Fils Jésus Christ et le don de l’Esprit Saint, a créée dans l’histoire des hommes, c’est-à-dire à l’Eglise. Il reconnaît ici à l’œuvre cet amour éternel et indestructible qui assure à la vie de chacun de nous son sens permanent, même si nous ne connaissons pas l’avenir. C’est pour cette raison que l’édification de chaque famille chrétienne se situe dans le contexte de la famille plus vaste de l’Eglise, qui la soutient et l’emmène avec elle et qui garantit le fait qu’elle a un sens et qu’à l’avenir également le « oui » du Créateur sera présent sur elle. Et, réciproquement, l’Eglise est édifiée par les familles, « petites Eglises domestiques », comme les a appelées le Concile Vatican II (Lumen gentium, n. 11; Apostolicam actuositatem, n. 11), en redécouvrant une antique expression patristique (Saint Jean Chrysostome, In Genesim serm. VI, 2; VII, 1). Dans la même optique, Familiaris consortio affirme que «le mariage chrétien… constitue le lieu naturel où s’accomplit l’insertion de la personne humaine dans la grande famille de l’Eglise» (n. 15).

La famille et l’Eglise

Une conséquence évidente découle de tout cela: la famille et l’Eglise, concrètement, les paroisses et les autres formes de communautés ecclésiales, sont appelées à la plus étroite collaboration pour la tâche fondamentale qui est constituée, de manière indissociable, par la formation de la personne et par la transmission de la foi. Nous savons bien que pour une œuvre d’éducation authentique il ne suffit pas d’une théorie juste ou d’une doctrine à transmettre. Il faut quelque chose de beaucoup plus grand et humain, de la proximité, quotidiennement vécue, qui est propre à l’amour et qui trouve son milieu le plus propice avant tout dans la communauté familiale, mais ensuite également dans une paroisse, ou un mouvement ou une association ecclésiale, où se rencontrent des personnes qui prennent soin de leurs frères, en particulier des enfants et des jeunes, mais également des adultes, des personnes âgées, des malades, des familles elles-mêmes car elles les aiment dans le Christ. Le grand patron des éducateurs, saint Jean Bosco, rappelait à ses fils spirituels, que l’« éducation est une chose du cœur et que Dieu seul en est le patron » (Epistolario, 4, 209).

Au centre de l’œuvre éducative, et en particulier dans l’éducation à la foi, qui est le sommet de la formation de la personne et son horizon le plus adapté, se trouve de manière concrète la figure du témoin: il devient un point de référence précisément dans la mesure ou il sait rendre raison de l’espérance qui soutient sa vie (cf. 1 P 3, 15), il est personnellement concerné par la vérité qu’il propose. D’autre part, le témoin ne renvoie jamais à lui-même mais à quelque chose, ou mieux à Quelqu’
un plus grand que lui, qu’il a rencontré et dont il a éprouvé la bonté à laquelle on peut faire confiance. Ainsi, chaque éducateur et témoin trouve son modèle inégalable en Jésus Christ, le grand témoin du Père, qui ne disait rien de lui-même, mais qui parlait comme le Père le lui avait enseigné (cf. Jn 8, 28).

C’est la raison pour laquelle à la base de la formation de la personne chrétienne et de la transmission de la foi se trouvent nécessairement la prière, l’amitié personnelle avec le Christ et la contemplation en Lui du visage du Père. Cela vaut évidemment pour tout notre engagement missionnaire, en particulier pour la pastorale de la famille: que la Famille de Nazareth soit donc pour nos familles et pour nos communautés l’objet d’une prière constante et confiante, ainsi qu’un modèle de vie.

Chers frères et sœurs, et en particulier vous, chers prêtres, je connais la générosité et le dévouement avec lesquels vous servez le Seigneur et l’Eglise. Votre travail quotidien pour la formation à la foi des nouvelles générations, en lien étroit avec les sacrements de l’initiation chrétienne, ainsi que pour la préparation au mariage et pour l’accompagnement des familles dans leur chemin souvent difficile, en particulier dans la grande tâche de l’éducation des enfants, est la route fondamentale pour régénérer continuellement l’Eglise et également pour vivifier le tissu social de notre bien-aimée ville de Rome.

La menace du relativisme

Continuez donc, sans vous laisser décourager par les difficultés que vous rencontrez. Le rapport éducatif est de par sa nature quelque chose de délicat: il met en effet en jeu la liberté de l’autre, que l’on provoque toujours, même si c’est avec douceur, à prendre une décision. Ni les parents, ni les prêtres ou les catéchistes, ni les autres éducateurs ne peuvent se substituer à la liberté de l’enfant, de l’adolescent ou du jeune auquel ils s’adressent. Et la proposition chrétienne interpelle de manière particulièrement profonde la liberté, l’appelant à la foi et à la conversion. Aujourd’hui, un obstacle particulièrement menaçant pour l’œuvre d’éducation est constitué par la présence massive, dans notre société et notre culture, de ce relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l’apparence de la liberté devient une prison pour chacun, séparant l’un de l’autre et réduisant chacun à se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un tel horizon relativiste une véritable éducation n’est donc pas possible: en effet, sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres.

Il est donc clair que nous devons non seulement chercher à surmonter le relativisme dans notre travail de formation des personnes, mais que nous sommes également appelés à nous opposer à sa domination destructrice dans la société et dans la culture. A côté de la parole de l’Eglise, le témoignage et l’engagement public des familles chrétiennes est donc très important, en particulier pour réaffirmer le caractère inviolable de la vie humaine de sa conception jusqu’à son terme naturel, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures législatives et administratives qui soutiennent les familles dans leur tâche d’engendrer et d’éduquer les enfants, tâche essentielle pour notre avenir commun. Je vous remercie cordialement également pour cet engagement.

Sacerdoce et vie consacrée

Un dernier message que je voudrais vous confier concerne le soin pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée: nous savons tous combien l’Eglise en a besoin! Pour que ces vocations naissent et parviennent à maturation, pour que les personnes appelées restent toujours dignes de leur vocation, la prière est tout d’abord décisive, une prière qui ne doit jamais manquer dans chaque famille et communauté chrétienne. Mais le témoignage de vie des prêtres, des religieux et des religieuses, la joie qu’ils expriment pour avoir été appelés par le Seigneur sont également fondamentaux. L’exemple que les enfants reçoivent au sein de leur propre famille et la conviction des familles que, pour elles aussi, la vocation de leurs enfants est un grand don du Seigneur est également essentiel. Le choix de la virginité par amour de Dieu et des frères, qui est demandé pour le sacerdoce et la vie consacrée, accompagne en effet la valorisation du mariage chrétien: l’un et l’autre, de deux manières différentes et complémentaires, rendent d’une certaine façon visible le mystère de l’alliance entre Dieu et son peuple.

Chers frères et sœurs, je vous confie ces réflexions comme contribution à votre travail au cours des soirées du congrès et, ensuite, pendant la prochaine année pastorale. Je demande au Seigneur de vous donner du courage et de l’enthousiasme, afin que notre Eglise de Rome, chaque paroisse, chaque communauté religieuse, association ou mouvement participe plus intensément à la joie et aux efforts de la mission et, ainsi, que chaque famille et toute la communauté chrétienne redécouvre dans l’amour du Seigneur la clef qui ouvre la porte des cœurs et qui rend possible une véritable éducation à la foi et à une formation des personnes. Que mon affection et ma bénédiction vous accompagnent aujourd’hui et à l’avenir.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]

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ZENIT Staff

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