Fête du Sacré Cœur, Journée pour la sanctification des prêtres

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Commentaire de Mgr Ternyak

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ROME, Vendredi 3 juin 2005 (ZENIT.org) – Aujourd’hui, en la fête du Sacré Cœur, l’Eglise célèbre la Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, instituée par Jean-Paul II en 1995.

La congrégation romaine pour le clergé (www.clerus.org) a choisi pour thème cette année: « Eucharistie, sacerdoce et communion ecclésiale » (cf. ci-dessous « Documents » pour le texte du message).

Les prêtres catholiques sont environ 405 000, dont 268 000 diocésains et 137 000 religieux.

Mgr Csaba Ternyak, secrétaire de la congrégation romaine a souligné aujourd’hui au micro de Radio Vatican qu’en 1995, le pape Jean-Paul II a institué cette journée, à la demande de la congrégation, comme il l’a annoncé dans sa lettre aux prêtres pour le Jeudi saint de cette année-là.

Il précise: « Depuis, elle est célébrée dans chaque diocèse du monde, en la Solennité du Cœur Sacré de Jésus, ou une autre date significative, selon ce qui est opportun ou les traditions locales. La sanctification est une exigence ressentie de façon spéciale non seulement par le prêtre lui-même, comme un joyeux devoir, mais aussi par les fidèles « qui cherchent en lui consciemment ou inconsciemment, un homme de Dieu, un conseiller, un médiateur de paix, un ami fidèle et prudent, un guide sûr auquel se confier dans les moments les plus durs de la vie, pour trouver réconfort et sécurité » (Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, n. 39) ».

« C’est pourquoi, continuait Mgr Ternyak, cette journée constitue pour le prêtre un moment particulièrement fécond, ainsi que pour toute la communauté qui prie pour lui et avec lui, pour une seule intention: la sanctification de celui qui en tant qu’alter Christus est appelé à être un modèle et un maître de sainteté. C’est une journée qui offre aussi l’occasion aux communautés de prier « le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (…) ».

Pour ce qui est du thème de cette année, Mgr Ternyak rappelle que « chaque année, la congrégation s’est souciée de proposer un thème adapté et de préparer un livret qui aide et stimule le prêtre à redécouvrir l’exigence de sainteté qui fait partie de son identité, et de sa mission. Un livret qui aide aussi à rappeler à l’attention de toute la communauté ecclésiale la nécessité de soutenir ses prêtres dans la sainteté de leur état, par la prière et le sacrifice ».

Pour ce qui est de la prière et de l’intimité avec le Christ, Mgr Ternyak soulignait qu’il s’agit pour le prêtre « d’une « priorité pastorale » comme l’a dit Benoît XVI dans son discours du 13 mai au clergé de Rome » (cf. Zenit 13 mai).

Le pape disait: « Le temps pour être en présence de Dieu est une véritable priorité pastorale, et en dernière analyse, la plus importante ».

« Souvent, commentait Mgr Ternyak, nous nous préoccupons trop, en ce qui concerne notre ministère, des moyens, des ressources… donnant pour acquis qu’étant déjà prêtres, nous sommes imprégnés des sentiments du Christ, et ainsi en mesure de faire partager aux autres cette amitié spéciale. Mais ce n’est pas évident. Ce n’est que lorsque, par la prière, nous entrons dans les sentiments du Christ, dans son propre cœur, spécialement dans la célébration eucharistique, que nous faisons l’expérience de notre appel à continuer ce rapport intime durant la journée. C’est notre relation avec l’eucharistie qui fonde notre relation avec le Christ et avec l’Eglise, comme son Corps mystique. De notre intimité avec le Christ naît la force de la charité pastorale qui constitue notre attitude principale et notre principal service, c’est-à-dire « l’office d’aimer » ».

Le message de la congrégation pour cette journée affirme entre autres: « La clef d’une vie sacerdotale authentique c’est l’amour passionné pour le Christ qui conduit à l’annoncer passionnément: Son secret se trouve dans « la passion » qu’il vit pour le Christ ».

Il cite Benoît XVI – et implicitement la Règle de saint Benoît : « Le prêtre retrouve et vit profondément son identité quand il se décide à ne rien faire passer avant l’amour du Christ et à faire de lui le centre de sa propre vie. Nous sommes continuellement appelés à « revenir à la racine de notre sacerdoce. Cette racine, comme nous le savons bien, est unique: Jésus-Christ Seigneur » (Benoît XVI, Allocution aux curés de Rome, 13 mai 2005) ».

Il cite Jean-Paul II à plusieurs reprises en particulier de passage sur les « solitudes » du prêtre: « Nous accédons à notre vie de relation profonde au Christ en faisant une expérience de foi vécue : « Se tenir devant Jésus Eucharistie, mettre à profit, en un sens, nos « solitudes » pour les remplir de cette Présence, signifie donner à notre consécration toute la chaleur de l’intimité avec le Christ, d’où découle la joie et le sens de notre vie » (Lettre du Jeudi Saint 2005 n. 6) ».

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ZENIT Staff

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