L’intervention intégrale peut être consultée ci-dessous in « documents ».
Lors de la présentation jeudi matin au Vatican des travaux de l’assemblée, M. Le Méné a pour sa part abordé la question de la « gestion de la santé » qui, dans les pays riches, évolue, selon lui, vers une « demande effrénée de bien-être ».
Les coûts, fait-il remarquer, sont ainsi « de plus en plus élevés » et « mal régulés par le marché ».
Or, dans les pays pauvres, « la gestion de la santé est pénalisée par une offre inadaptée ».
Dans les pays développés, expliquait le magistrat, « de nouveaux besoins sont promus », et ils obéissent « au seul critère du désir », comme « avoir ou non des enfants », être « physiquement beaux, toujours performants et jeunes », etc. On en arrive ainsi à exiger « l’assistance à la procréation » ou « l’élimination des nouveaux-nés handicapés », ou encore le clonage soi-disant « thérapeutique » et devant conduire « à l’éternelle jeunesse ».
Les systèmes sanitaires des pays pauvres, a précisé M. Le Méné, sont « victimes des idéologies », mais aussi de véritables « pirateries ».
Il dénonçait d’une part la « piraterie biologique » qui consiste à « privatiser le patrimoine biologique des pays du sud ».
Et d’autre part une « piraterie juridique », que manifestent les tentatives d’autoriser le clonage à l’ONU, alors que « la majorité des états membres est favorable à cette interdiction générale ».