Les religieux s'engagent à être des "témoins" de l'Evangile dans un monde marqué par le terrorisme

Print Friendly, PDF & Email

Le pape les invite à « panser toutes les plaies » et à « soulager toutes les blessures »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, lundi 29 novembre 2004 (ZENIT.org) – Le premier Congrès mondial de la vie consacrée, qui a réuni près de 900 personnes du 23 au 27 novembre à Rome, s’est terminé par un communiqué final dans lequel les religieux et religieuses s’engagent à être des témoins par leur vie de l’Evangile du Christ, dans un monde marqué par le terrorisme.

Le père José María Arnáiz, secrétaire de l’Union des Supérieurs Généraux, co-organisateur du congrès, résume leur engagement ainsi : « Moins de professionnels, plus de témoins ».

La formation et la collaboration au sein de l’Eglise, sont les deux mots clé qui ont émergé de ce congrès qui avait pour thème : « Passion pour le Christ, passion pour l’humanité ».

La théologienne espagnole Dolores Aleixandre, des Religieuses du Sacré Coeur de Jésus, a proposé, dans la première conférence du Congrès, l’image de la Samaritaine et celle du bon Samaritain, comme des icônes de la vie religieuse, en soulignant la nécessité de se placer aux côtés du prochain, dans le sens dans lequel l’entend Jésus : « Ce n’est pas à toi de décider qui est ton prochain, tu dois être le prochain de tout être humain que tu trouves dans le besoin ».

Parmi les participants au congrès figuraient : 120 Italiens, 114 Espagnols, 86 des Etats-Unis, 37 du Brésil, 32 de France, 29 d’Irlande et 18 d’Allemagne, représentant près d’un million de membres de différents ordres et congrégations religieuses réparties à travers le monde.

Le visage de la vie consacrée qui ressort de ce congrès, commente le père Arnáiz, « veut être de plus en plus proche des joies et des souffrances, des angoisses et des espérances de l’humanité, mais il veut aussi être davantage dans l’Eglise ».

« Nous voulons un dialogue plus intense avec toutes les composantes de l’Eglise : les évêques, le Saint-Siège, les associations et les mouvements, car nous avons les mêmes objectifs », a-t-il poursuivi.

Le communiqué final dénonce certains maux de la société actuelle comme « l’appauvrissement », les « guerres », le « terrorisme », la « concentration du pouvoir économique ».

Dans son intervention lors du congrès, l’archevêque Franc Rodé, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, a affirmé que la vie consacrée doit aujourd’hui être « fondée sur l’Eucharistie et se baser sur un engagement large et solide dans le domaine de la formation ».

L’intervention du père Timothy Radcliffe, maître des dominicains jusqu’en 2001, était centrée sur le dépassement des préjugés idéologiques.

« Nous devons laisser l’Esprit Saint démolir les petits discours idéologiques, aussi bien de gauche que de droite, dans lesquels nous trouvons une sécurité », a-t-il déclaré.

Accueillant l’invitation de Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, les participants au congrès ont asssité à une veillée de prière en la Basilique Santa Maria in Trastevere, en souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour l’Evangile.

Dans un message adressé au congrès et lu par Mgr Rodé, le pape Jean-Paul II déclare : « les hommes de notre temps sont parfois tant appauvris qu’ils ne sont plus capables de se rendre compte de leur pauvreté ».

« Notre époque nous met en face de formes d’injustice et d’abus, de prévarications égoïstes d’individus et de groupes qui peuvent être qualifiées d’inédites », et qui expliquent pourquoi beaucoup perdent l’espérance, souligne-t-il.

« Dans une telle situation, les consacrés hommes et femmes sont appelées à offrir à l’humanité désorientée, abîmée et sans mémoire, des témoins crédibles de l’espérance chrétienne, en rendant visible l’amour de Dieu qui n’abandonne personne et en offrant à l’homme perdu des raisons authentiques pour continuer à espérer », affirme le pape dans son message.

« Face à une société dans laquelle, souvent, l’amour ne trouve pas de place pour s’exprimer gratuitement, les consacrés hommes et femmes sont appelés à témoigner de la logique du don désintéressé : ce choix se traduit d’ailleurs par la radicalité du don de soi par amour pour le Seigneur Jésus et à travers Lui, pour tous les membres de la famille humaine », précise le pape.

« La vie consacrée doit conserver un patrimoine de vie et de beauté capable de désaltérer toutes les soifs, de bander toutes les plaies, de soulager toutes les blessures, comblant ainsi tout désir de joie et d’amour, de liberté et de paix », ajoute le Saint Père.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel