Représentant du Saint-Siège à l’ONU pendant plus de 16 ans, et actuel président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Raffaele Martino a reçu, dimanche, le Prix international de la Paix 2004 du Centre d’Etudes « Giuseppe Donati » de Pistoia, en Italie. Ce prix a été institué en mémoire de Giorgio La Pira, ancien maire de Florence.
« Si la paix est synonyme quasi de bien commun universel, la violence collective et la guerre constituent indubitablement un mal commun, et, normalement, un mal infiniment plus grave que les éventuels biens ou avantages particuliers qu’elles pourraient procurer aux vainqueurs eux-mêmes », a déclaré à cette occasion le cardinal Martino.
Ce mal, continuait le président de Justice et Paix, est rendu « toujours plus absurde et intolérable » également en raison du coût humain et économique « qu’il impose à toute la communauté internationale, y compris au-delà des peuples directement impliqués dans un conflit ».
Le moment est donc venu pour toute la communauté internationale, a déclaré le cardinal Martino, de mettre fin une fois pour toutes à ce mal commun ; l’exigence de dépasser ce stade – sous bien des aspects « pré-humain »- de notre histoire s’impose toujours davantage comme une exigence éthique fondamentale ».
Le prix La Pira a choisi le cardinal Martino en tant que « témoin évangélique du bien des gens, de l’homme, des peuples, son message est centré sur les droits de l’homme, en vue de la civilisation de l’amour ».
Ce sera en effet dimanche la 22e Journée internationale de la Paix, de la Culture et de la Solidarité en souvenir de Giorgio La Pira, qui est né il y a cent ans.
« Depuis Rome, où il préside le Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Martino diffuse le Magistère et l’œuvre du Saint-Siège pour le bien de l’humanité à reconstruire dans l’ordre de la justice, source et somme de la paix », indique la motivation du jury.
Ce Prix se propose d’attribuer une reconnaissance aux personnalités italiennes et étrangères qui, par leur action, se sont distinguées en apportant une contribution significative au développement de la culture, de la paix et de la solidarité, à l’exemple de l’inoubliable homme d’Etat qu’a été La Pira.
Parmi les autres lauréats de ce même institut, on notait, dimanche, les noms du prof. Amos Luzzatto, président de l’Union des Communautés juives italiennes, et le P. Ibrahim Faltas, responsable du status quo dans la basilique de la Nativité de Bethléem, qui se sont vu attribuer respectivement les prix de la Culture et de la Solidarité.
A Pistoia, le cardinal Martino a célébré une messe pour la paix en l’église Saint-François dimanche matin.