CITE DU VATICAN, Mercredi 17 novembre 2004 (ZENIT.org) – « Rien n’a la priorité sur la messe dominicale ». Cette année de l’Eucharistie doit être aussi une année d’adoration en dehors de la messe, recommande, entre autres, le cardinal Arinze.
Il y a un mois, le 17 octobre, Jean-Paul II ouvrait l’Année de l’Eucharistie, tandis qu’à Guadalajara, au Mexique, se concluait le congrès eucharistique international (cf. ZF041017). Jean-Paul II a demandé aux catholiques un plus grand engagement pour vivre avec plus d’intensité et de conscience ce mystère de la foi, l’Eucharistie, que le Christ a laissé à ses disciples le Jeudi Saint, lors de la Dernière Cène. Le cardinal Francis Arinze, préfet de la congrégation romaine pour le Culte divin et la discipline des sacrements, fait le point au micro de Radio Vatican.
« Le pape a insisté, souligne le cardinal Arinze, sur l’intériorité dans sa lettre apostolique « Mane Nobiscum, Domine ». Il privilégie la Messe dominicale. Rien n’a la priorité sur la messe dominicale. Puis l’adoration de la Sainte Eucharistie en dehors de la Messe: visites, Heures saintes, adoration toute la journée, et la nuit. Le Saint-Père demande à l’Eglise que dans chaque diocèse, paroisse, nation, on fasse un programme, sans interférer avec le plan pastoral d’aucun diocèse, parce que l’Eucharistie est la source de l’énergie spirituelle de l’Eglise. Sans l’Eucharistie, on ne comprend pas l’Eglise. Sans l’Eucharistie, pas d’Eglise ».
« Nous ne connaissons jamais assez ce grand mystère de la foi, fait observer le cardinal nigérian, nous pouvons sans cesse le découvrir davantage, l’adorer davantage, l’admirer davantage. Nous pouvons contempler Jésus et le recevoir, l’Année de l’Eucharistie est une grâce pour grandir dans la foi par la prière, la réflexion, des journées d’étude sur la sainte Eucharistie. Une année d’attention plus grande à la célébration du mystère eucharistique, dans la sainte Messe. Une année d’adoration en dehors de la messe ».
Pour ce qui est du témoignage chrétien, le cardinal précise: « Jésus nous a dit: « Qui me confesse devant les hommes, je le confesserai devant mon Père ». Pourquoi le prêtre devrait-il hésiter à se montrer prêtre, en s’habillant en clerc, la religieuse en religieuse, le religieux en religieux? Pourquoi le chrétien ne fait-il pas un signe de croix au restaurant? Pourquoi pas? Nous ne provoquons personne, la religion n’est pas un article de contrebande. C’est la Bonne Nouvelle que nous annonçons à la lumière du jour sans provoquer personne, mais sans cacher que nous sommes joyeux d’être les disciples de Jésus ».
Pour ce qui est de la solidarité liée à l’Eucharistie, le cardinal Arinze insiste sur cet aspect de la lettre de Jean-Paul II: « Sur cette dimension, le Saint-Père insiste dans la lettre apostolique: la promotion de la justice et de la paix dans la société fait partie de notre engagement pour l’Eucharistie. Nous pensons aux affamés, aux malades, aux personnes seules, aux personnes âgées. Nous pensons à la solidarité internationale envers les pays en voie de développement. Tout cela n’est pas en dehors de l’Eucharistie. A la fin de la messe, nous sommes envoyés à vivre ce pour quoi nous avons prié et chanté. C’est le sens de « Ite Missa est. »