Le « symbole » (au sens de « formules mises ensemble », du grec, sum-ballo, « jeter ensemble ») de Nicée-Constantinople est commun aux Eglises d’Orient et d’Occident au-delà du schisme de 1054, marqué par les anathèmes levés par Paul VI et Athénagoras Ier à la suite de leur rencontre à Jérusalem les 5 et 6 janvier 1964, il y a quarante ans.
Le « symbole » du Ier concile oecuménique de Nicée (19 juin-25 août 325) répondait aux grandes discussions christologiques, et en particulier à l’hérésie d’Arius (+336). Il condense la tradition primitive sur le Christ, « vrai Dieu… qui s’est incarné ». Le prêtre alexandrin Arius avait été à l’origine d’une hérésie niant l’unité et l’identité de « substance », (« nature » dit la traduction française), la « consubstantialité » du Père et du Fils.
Le Ier concile de Constantinople (mai-30 juillet 381) devait y introduire d’autres éléments car les décisions de Nicée n’avaient pas empêché la naissance de nouvelles interprétations erronées concernant non seulement Jésus-Christ, mais aussi l’Esprit-Saint. Le Ier concile de Constantinople précisa donc certains points de la foi reçue des apôtres : il proclame en particulier la divinité de l’Esprit Saint (cf. Gervais Dumège, « La foi catholique », éd. de L’Orante, Paris, 1975, ch. 1 « Symboles et professions de foi », en part. pp. 5-9).