De Bukavu parvient cet appel par Fides : « Les pillages mettent la population à genoux. Il faut intervenir sans tarder pour envoyer de l’eau et des médicaments. Les réserves alimentaires, déjà rares, ont été entièrement pillées par les rebelles. C’est une stratégie claire pour affamer la population et la chasser de la ville. Mais pourquoi ? Quel jeu se joue sur des milliers d’innocents ? ».
« Les maisons et les couvents sont pillés et saccagés » disent les sources de Fides – La même question se pose : pourquoi ? Et qui veut que le la République Démocratique du Congo soit en proie au désespoir et au pillage de son territoire ? »
« Une chape de silence irréel est tombée sur la ville. Les rues sont désertes et, la nuit, la ville est aux mains des violents qui entrent dans les maisons et dans les couvents en pillant et en tuant « . C’est en ces termes que des témoins décrivent la situation des habitants de Bukavu, après sa conquête par les forces du RCD/Goma.
Le 2 juin, les troupes du RCD/Goma ont en effet pris la ville de Bukavu malgré la présence d’une force internationale de paix, la MONUC.
« Les hommes de troupes pillent et dévastent la ville. Les couvents des Ordres féminins ont été visés, et les pillages commencés dans la nuit se sont poursuivis durant la journée « .
« La ville a été conquise par des forces qui devaient être démobilisées, et rester sous contrôle international. En revanche, on ne sait comment, peut-être par incapacité, ou pour n’avoir pas bien jugé la situation, les rebelles, non seulement n’ont pas été démobilisés, mais ils ont reçu de nouvelles armes et attaqué Bukavu par une direction non prévue. On pensait en effet que l’attaque décisive devait venir de Goma, ville plus au nord de Bukavu, où réside le commandement de la guérilla. En revanche, ce sont les troupes déjà présentes dans la ville, que l’on croyait désarmées, qui l’ont conquise » déclarent ces mêmes sources.
Les combats du 10 juin ont touché le siège de Radio Maria et plusieurs habitations de civils.