Né dans une noble famille anglaise du Devonshire, Boniface s’est en effet consacré à l’évangélisation des populations germaniques.
L’Eglise catholique d’Allemagne a célébré l’anniversaire à Fulda, où il a été enseveli après son meurtre par des païens, alors qu’il avait environ 80 ans.
A cette occasion, le pape a adressé une lettre à l’évêque de Fulda, Mgr Heinz Josef Algermissen, qui a aussi reçu une lettre du président de la république fédérale, M. Johannes Rau.
La messe solennelle a été célébrée dans la cathédrale de Fulda par le cardinal Walter Kasper, samedi dernier, en présence de quelque 25 000 personnes.
La lettre de Jean-Paul II y a été lue par le nonce apostolique en Allemagne, Mgr Erwin Josef Ender. Un message qui a une importance particulière au moment où l’Eglise d’Allemagne se prépare à accueillir les jeunes du monde entier à Cologne en août 2003, à l’occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse.
Jean-Paul II souhaite que le témoignage de saint Boniface encourage les catholiques allemands au témoignage vivant d’une foi solide.
Il souligne en particulier le lien étroit qui unissait Boniface au Successeur de Pierre, exemple aussi pour les chrétiens d’aujourd’hui, de fidélité à la papauté comme centre d’unité ecclésiale.
Après un premier échec dans sa mission, Boniface s’était rendu à Rome pour recevoir la bénédiction du pape pour sa mission en Bavière, dans la Hesse et la Frise. En 722-3, le pape Grégoire II le sacra évêque et le fit métropolitain d’Outre-Rhin, puis, en 738 légat pontifical et en 747 archevêque de Mayence. Quelques années avant sa mort, il fonda l’abbaye de Fulda comme centre des activités missionnaires en Germanie. Il subit le martyre à Dokkum, en Frise.
Le cardinal Kasper a souligné dans son homélie que si le monde a profondément changé depuis l’époque de saint Boniface, le fondement de la foi demeure pourtant le même. Boniface aussi, faisait remarquer en substance le président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, a connu problèmes, déceptions, et échecs, et à la fin de sa vie, il pensait même que son œuvre avait échoué: pourtant, il continuait d’avancer.
