CITE DU VATICAN, Vendredi 4 juin 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II prône la participation de l’Organisation des Nations Unies à la normalisation de la situation en Irak, et un retour rapide à la souveraineté irakienne.
Le pape a reçu vendredi matin au Vatican le président des Etats-Unis M. Georges Walker Bush, qui a anticipé son arrivée à Rome pour pouvoir rencontrer le pape: samedi, Jean-Paul II sera en effet en Suisse.
C’était la troisième rencontre des deux hommes, après celle de Castelgandolfo en 2001 et celle de Rome en 2002. La rencontre privée en tête à tête a duré environ 15 minutes, le président a ensuite présenté sa femme Laura à Jean-Paul II.
Dans son discours au président Bush, Jean-Paul II évoquait ensuite, en la salle Clémentine du palais apostolique, la raison de la venue du président des Etats-Unis en Europe: le 60e anniversaire du débarquement. Le pape saluait le sacrifice de ceux qui sont "morts vaillamment" et disait prier pour que "de telles tragédies ne se répètent jamais". "Aujourd’hui je pense aussi avec une grande émotion, ajoutait le pape, aux soldats polonais qui sont morts pour la liberté de l’Europe".
A propos du 20e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et les Etats-Unis, en 1984, à l’époque du président Ronald Reagan, le pape disait: "Ces relations ont promu la compréhension mutuelle … et la coopération pratique dans différents domaines. J’adresse mes respects à M. Reagan et à Mme Reagan qui prend tellement soin de lui dans sa maladie".
Abordant la question brûlante de l’Irak le pape déclarait:
"La position sans équivoque du Saint-Siège à ce sujet vous est familière: elle a été exprimée dans de nombreux documents, à travers des contacts directs ou indirects, et dans de nombreux efforts diplomatiques faits depuis que vous m’avez rendu visite à Castelgandolfo le 23 juillet 2001 et à nouveau en ce palais apostolique le 28 mai 2002".
Le désir évident de chacun est, soulignait le pape, que "cette situation se normalise aussi vite que possible, avec la participation de la communauté internationale et en particulier l’Organisation des Nations Unies, de façon à assurer un prompt retour à la souveraineté irakienne dans des conditions de sécurité pour toute sa population".
Pour la Terre Sainte, le pape souhaitait des "négociations dictées par un engagement sincère et déterminé au dialogue, entre le gouvernement d’Israël et l’Autorité palestinienne".
"La menace du terrorisme international demeure une constante source de préoccupation", ajoutait Jean-Paul II en rappelant qu’il a parlé du 11 septembre 2001 comme d’un "jour noir pour toute l’humanité".
Mais il condamnait aussi fermement les tortures en disant: "Ces dernières semaines, d’autres événements déplorables sont venus à la lumière. Ils ont troublé la conscience civile et religieuse de tous. Ils ont rendu plus difficile un engagement serein et résolu aux valeurs humaines communes: en l’absence d’un tel engagement, ni la guerre ni le terrorisme ne seront jamais surmontés".
Le pape disait en outre souhaiter un travail de fond pour "l’entente entre les nations, dans le respect de la sécurité de toutes les nations, de tout homme et de toute femme".
Enfin, le pape disait espérer "une plus complète entente et coopération entre les Etats-Unis et l’Europe" de façon à résoudre les grands problèmes évoqués auparavant.
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