Chers Frères et Sœurs,
Le Christ lui-même a cité le psaume 40 au Cénacle, le soir du Jeudi saint, pour signifier sa profonde tristesse au moment de la trahison de Judas. Le psaume exprime en effet la plainte d’un malade qui souffre bien sûr de son mal, mais surtout de l’ironie cruelle de ses ennemis et plus encore de la trahison de son ami, comme Job en avait fait l’expérience et comme peuvent le vivre tant de personnes oubliées et humiliées, dans leur infirmité et leur faiblesse, par ceux qui auraient dû les soutenir.
Pourtant, dans sa prière, le psalmiste ne s’en arrête pas là. Il est certain que Dieu se montrera, lui révélera une fois encore son amour, le soutiendra et le rétablira «pour toujours devant sa face». On comprend alors que saint Ambroise ait pu voir dans ce psaume une invitation à méditer sur la passion salvifique du Christ qui conduit à la résurrection.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents ce matin, en particulier les membres de l’Institut européen des hautes études internationales de Nice, les pèlerins du diocèse de Douala au Cameroun, et les musiciens de Québec.
Que la lumière de l’Esprit Saint vous éclaire et vous fortifie pour être les témoins du Christ ressuscité !
[Texte original: Français]