CITE DU VATICAN, Lundi 23 février 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a dit joindre sa voix à celle de l’Eglise catholique de Turquie en faveur d’un statut juridique.

Jean-Paul II a en effet reçu en audience samedi matin, 21 février, M. Osman Durak, nouvel ambassadeur de Turquie près le Saint-Siège, qui présentait ses lettres de créance.

"Alors que la Turquie se prépare à établir de nouvelles relations avec l'Europe, je me joins à la population catholique qui demande la reconnaissance par les autorités et les institutions turques du statut juridique de l'Eglise dans votre pays", déclarait Jean-Paul II dans son discours.

"L'Etat et l'Eglise ne sont pas des rivaux mais des partenaires", insistait le pape.

"Je souhaite vivement, ajoutait-il, que le Comité parlementaire des Droits de l'homme de l'Assemblée nationale turque réponde de manière adéquate à la demande qui lui a été présentée en septembre dernier sur les besoins pastoraux et religieux communs aux chrétiens et aux minorités non musulmanes".

"La Turquie bénéficie d'un statut d'état démocratique gouverné par l'autorité de la loi et dans lequel tous les citoyens jouissent de droits égaux", se réjouissait le pape.

Il constatait que "l'autorité de la loi et l'égalité des droits sont les caractéristiques essentielles de toute société moderne qui cherche réellement à sauvegarder et promouvoir le bien commun".

Jean-Paul II soulignait les avantages de la séparation de l’Eglise et de l’Etat vécue par la Turquie: "En remplissant cette tâche, la nette distinction entre les domaines civils et religieux permet à chacune de ces sphères d'exercer leurs propres responsabilités, avec un respect mutuel et en complète liberté de confiance".