CITE DU VATICAN, Vendredi 20 février 2004 (ZENIT.org) – « Avec les années, l’importance de l’Académie pontificale pour la Vie devient toujours plus évidente », affirme Jean-Paul II dans son message pour le dixième anniversaire de cette académie.
Ce message, en date du 17 février, a été lu le 19 février après-midi par le vice-président de l’Académie, Mgr Elio Sgreccia, devant cette assemblée annuelle spéciale qui avait rendu hommage, le matin même à son premier président, le défunt prof. Jérôme Lejeune dont le cardinal Fiorenzo Angelini a demandé l’ouverture du procès de béatification.
Jean-Paul II souligne combien la contribution des académiciens « est précieuse pour les intellectuels, tout spécialement pour les catholiques ».
« Je vous remercie, écrit-il, pour le soin que vous apportez à l’examen de questions de grande importance, mais aussi parce que vous favorisez le dialogue entre la recherche scientifique et la réflexion philosophico-théologique indiquée par le Magistère ».
Le pape encourageait les académiciens dans cette direction: « Il faut toujours plus sensibiliser les chercheurs, notamment dans le domaine de la biomédecine, à l’enrichissement qu’ils peuvent tirer à conjuguer la rigueur scientifique et les critères de l’anthropologie et de l’éthique chrétiennes ».
Il observait en effet: « Au moment où l’on entrevoit des perspectives prometteuses pour le bien de l’humanité et pour la guérison de maladies graves et affligeantes, les progrès des sciences biomédicales présentent souvent de sérieux problèmes concernant le respect de la vie humaine et de la dignité de la personne ».
« La domination croissante de la technologie médicale sur les processus de la procréation humaine, les découvertes en génétique et en biologie moléculaire, les progrès de la gestion thérapeutique des malades très atteints, ainsi que la diffusion de courants de pensée utilitaristes et hédonistes, peuvent conduire à des comportements aberrants, et à l’élaboration de lois injustes pour la dignité humaine et le respect dû à l’inviolabilité de la vie innocente », déplorait Jean-Paul II.
Pour sa part, le cardinal Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la Pastorale du monde de la Santé, évoquait quelques fondements bibliques pour une approche chrétienne de la procréation humaine.
Le cardinal réfléchissait à la signification biblique et théologique de la procréation humaine à partir du premier chapitre de la Genèse et d’autres livres de l’Ancien Testament, pour en arriver au Nouveau Testament, en particulier les écrits de saint Paul sur le mariage. Pour l’interprétation de ces textes sacrés, il renvoyait à l’enseignement de Jean Paul II qui, dès le début de son pontificat, et notamment dans ses catéchèses du mercredi, a développé amplement cette question.
Ces catéchèses ont été publiées en français par les éditions du Cerf en quatre volumes:
« A l’image de Dieu, homme et femme. Une lecture de Genèse 1-3 »;
« Le corps, le cœur et l’esprit. Pour une spiritualité du corps »;
« Résurrection, mariage et célibat. L’évangile de la rédemption du corps »;
« L’amour humain dans le plan divin. De la Bible à Humanae Vitae ».