« S’il est monstrueux de cloner une personne, a déclaré le vice-président de l’Académie Pontificale pour la Vie au micro de Radio Vatican, « c’est encore plus monstrueux de supprimer aussi l’embryon pour le soumettre à une utilisation thérapeutique ».
Mgr Sgreccia précise que du point de vue scientifique, « l’utilisation thérapeutique n’a pas encore été démontrée ». « Il n’y a pas de preuve montrant que tout cela sert à quelque chose », a-t-il déclaré.
« En revanche, a-t-il poursuivi, il a été prouvé que pour guérir ces maladies les cellules souches qui dérivent de l’adulte ou du cordon ombilical sont valides et suffisantes. S’il y a eu des résultats c’est simplement avec les cellules souches adultes ».
« Cette insistance sur le chemin du clonage, dit thérapeutique, avec des fins mirobolantes, a expliqué Mgr Sgreccia, me donne l’impression qu’il s’agit d’une bataille politique, une volonté d’obtenir à la fin la liberté de faire de l’embryon humain ce que l’on veut sur le plan industriel ».
Le vice-président de l’Académie Pontificale pour la Vie a souligné que, moralement, le clonage est inacceptable car – et il n’y a pas que la morale catholique à s’exprimer ainsi – « le concept même de clonage indique que l’on va produire un être humain non pas à travers l’union conjugale de l’homme et de la femme, mais à travers un type de reproduction asexuée ».
« Par ailleurs, a expliqué Mgr Sgreccia, il s’agit d’une « reproduction agamique », « qui utilise uniquement le patrimoine génétique d’un seul individu, pris d’une cellule du corps pour avoir ainsi la certitude qu’il reproduit la constitution biologique d’un seul individu. Ceci est donc non pas le résultat de la somme et de la rencontre du code paternel et du code maternel, mais d’un seul individu ».
« Cette volonté de dominer la constitution totale d’un individu humain est en soi immorale, bien plus que l’eugénisme, le racisme etc. », estime Mgr Sgreccia.