Jean-Paul II bénit la "Mater Admirabilis" de la Trinité-des-Monts

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Un tableau lié au poète polonais Cyprian Norwid

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CITE DU VATICAN, Mercredi 26 mars 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a béni une copie de la fameuse fresque de Marie, « Mater Admirabilis », lors de l’audience du mercredi, en présence de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège. La fresque originale se trouve en effet dans une chapelle au couvent français de la Trinité-des-Monts.

Un tableau lié au grand poète polonais Cyprian Norwid, rappelait le pape en s’adressant à ses compatriotes en polonais.

« A la fin de cette audience, annonçait le pape, je bénirai une copie de la célèbre fresque « Mater Admirabilis » conservée en l’église romaine de la Trinité-des-Monts. Elle est traditionnellement liée à Cyprian Norwid, qui priait devant cette image pour sa conversion et sa foi. J’exprime ma joie de savoir que ceci sera rappelé à Varsovie, dans l’église Sainte-Catherine où cette copie sera placée ».

L’écrivain, peintre et philosophe Cyprian Norwid est né près de Varsovie en
1821. Il a longuement visité toute l’Europe et Rome en particulier, et la Trinité-des-Monts.

Le pape a particulièrement salué à cette occasion les Poolnais présents à cette audience – quelque 500 personnes – guidés par le cardinal primat de Pologne, Jozef Glemp, archevêque de Varsovie, que le pape a reçu en audience; mais aussi le président Kaczorowski, le ministre pour les Biens culturels et les œuvres d’art, le président de la Ville de Varsovie, et les ambassadeur de Pologne et de France près le Saint-Siège. La France célèbre en effet cette année ses 500 ans de présence à Rome et en particulier à la Trinité des Monts.

Cette longue histoire a commencé sous Louis XI qui a fait venir saint François de Paule, ermite de Calabre, à Plessis lès Tours. Pour le remercier, Charles VIII a acheté ce terrain et a commencé à faire bâtir le couvent puis l’église de la Trinité. Les Minimes ont donc été les premiers occupants.

Le passage de Charles Quint a tout détruit en 1527. Un second traumatisme a été infligé entre 1798 et 1800: les Français, les Romains, les Napolitains se sont succédé et ont tout pillé. Le pape Léon XII chercha à repeupler cette maison, devenu un atelier annexe de la Villa Médicis. Le pape fit venir les religieuses fondées par sainte Madeleine Sophie Barat pour faire un collège pour les jeunes filles: en 1828 sont arrivées des religieuses du Sacré Cœur de Turin, et fondèrent un pensionnat de jeunes filles. Pour « la gloire du Cœur de Jésus » aussi, elles ouvrirent aussi une école gratuite pour les enfants pauvres du quartier.

La « Mater Admirabilis » représente la Vierge à quinze ans. Elle est l’œuvre d’une élève de l’école français de la Trinité des Monts, Pauline Perdrot, devenue ensuite religieuse chez les Dames du Sacré-Cœur qui sont toujours chargées du collège, en fait de la maternelle à la terminale.

Pauline était à Rome pour étudier la fresque, raconte Mère du Penhoat, responsable de la communauté des Soeurs. Un religieux Minime, Bernardino Plausi, dit aux sœurs à plusieurs reprises: « La Sainte Vierge veut venir habiter chez vous » et leur prêta une représentation de la Vierge. Pauline dit à ses compagnes: « Il faudra que l’on fasse venir le sainte Vierge chez nous », et elle se mit à peindre la fresque

« Voyez bien que c’est moi qui l’ai faite, dit-elle lorsqu’elle eut fini: elle a le cou trop long! Mais en même temps, ce n’est pas moi qui l’ai faite: une autre main m’a guidée. Sinon, elle ne donnerait pas cette impression de calme sérénité, de vie intérieure de contemplation ».

C’est une Vierge assise, au Temple, en train de filer. Mais elle a laissé sa quenouille et elle a laissé son livre, la Bible, « elle réfléchit à son avenir, elle n’a pas encore reçu la visite de l’ange », commente Mère du Penhoat.

Cette « Mater Admirabilis » est devenue la patronne des écoles des religieuses du Sacré Cœur à travers le monde. Une dizaine de personnes viennent prier chaque jour, chercher la paix, la paix intérieure, la sérénité: de nombreuses grâces ont été reçues par les visiteurs.

Le pape Pie IX qui a visité le couvent 21 fois, a donné à la fresque ce nom de « Mère Admirable ». Elle était à l’origine située dans un couloir. Pour que l’on puisse y célébrer la messe, une chapelle y a été aménagée. Beaucoup de Polonais y sont tout de suite venus nombreux. Comme elle est peinte en rose, il y ont vu les couleurs du drapeau polonais, rouge et blanc.

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ZENIT Staff

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