« La guerre, cette guerre, est la « négation » de l’humanité ». Le cardinal Carlo Maria Martini, SJ, archevêque émérite de Milan, s’exprimait en ces termes de Jérusalem au micro de Radio Vatican.
« Pour la deuxième fois en six mois, le cardinal, ancien archevêque de Milan, a décidé d’interrompre son silence, commente l’agence religieuse « Vidimus Dominum » qui traduit de l’italien (www.vidimusdominum.org). Ces dernières semaines, à travers un article contre la guerre publié par « L’Osservatore Romano », et maintenant à travers une intervention à la radio, il parle de nouveau du conflit en cours.
« Hélas! le Pape nous avait largement avertis ces derniers mois et ces dernières semaines – a-t-il observé – des désastres d’une guerre, et maintenant nous assistons jour après jour à ce qu’on pouvait prévoir, c’est-à-dire les désastres, les morts, les blessés, les prisonniers, les bombardements, la ville en feu. C’est épouvantable! Nous nous apercevons que nous sommes face à quelque chose qui nie tout ce que l’humanité veut et doit être ».
« Il s’agit donc pour les chrétiens d’un moment d’intensification de la prière, afin que le Seigneur concède le don de la paix. Il ne suffit pas, en effet, d’être contre la guerre – tout le monde est contre la guerre – mais il faut l’être au point de vouloir une paix qui comporte des sacrifices, des actes de bonne volonté de la part de tous, qui malheureusement n’ont pas eu lieu jusqu’ici ».
« Il faut que la paix comporte ces sacrifices et cette renonciation, ainsi que la capacité de venir en aide aux autres, la capacité de montrer les choses telles qu’elles sont, jusqu’au bout. Nous devons œuvrer en vue d’une paix qui soit sincère et cohérente, qui soit honnête. Certes, les hommes politiques sont tous en train de travailler dans cette direction, mais chacun de nous est appelé à développer en lui-même cette honnêteté, cette cohérence qui pourront, conjointement avec celles de tant d’autres personnes, préluder à la paix, car la paix est toujours possible et nous espérons qu’elle soit même imminente ».
© Vidimus Dominum
