Axe «Washington-Londres-Madrid » : Aznar attendu au Vatican

L’Iraq et l’Europe à l’ordre du jour

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CITE DU VATICAN, Mardi 25 février 2003 (ZENIT.org) –Le Premier ministre espagnol, M. Aznar, est attendu au Vatican, jeudi prochain, 27 février, au moment où l’axe «Washington-Londres-Madrid » vient d’élaborer une résolution qui, si elle était adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, pourrait ouvrir ce que Radio Vatican appelle aujourd’hui « la perspective dramatique d’une attaque militaire contre l’Iraq ».

La nouvelle de la visite au Vatican, jeudi après-midi, de M. José Maria Aznar, également leader du Parti populaire espagnol, a été confirmée ce mardi par le porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, sans autre précision.

Cette visite s’inscrit d’une part dans l’intense activité diplomatique du Saint-Siège en vue d’une résolution pacifique de la crise iraquienne.

D’autre part, M. Aznar a également entrepris une série de contacts diplomatiques : il a rencontré le président américain George W. Bush samedi dernier au Texas, et cette semaine il doit rencontrer le président français, Jacques Chirac, et le Premier ministre britannique, Tony Blair.

L’Espagne fait partie des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies, et parmi les 5 membres non permanents élus jusqu’au 31 décembre 2004, aux côtés de l’Allemagne de l’Angola, du Chili, et du Pakistan. Elle est représentée par son ambassadeur, M. Inocencio Arias.

C’est l’Allemagne qui assure ce mois-ci, en la personne de son ambassadeur M. Gunter Pleuger, la présidence du Conseil, qui tourne par ordre alphabétique selon le nom anglais des pays, soit “Germany”, qui vient donc après la France (janvier) et avant la Guinée (mars).

Rappelons en effet que cinq autres membres non permanents sont élus jusqu’au 31 décembre prochain: la Bulgarie, le Cameroun, la Guinée, le Mexique, et la Syrie.

Le Conseil de Sécurité comprends cinq membres “permanents”: la Chine, les Etats Unis, la fédération de Russie la France et le Royaume uni, qui ont droit de “veto”.

Lundi dernier, le Secrétaire du Vatican pour les Relations avec les Etats, Mgr Jean-Louis Tauran, a rappelé avec insistance à la fois les graves responsabilités de l’Iraq et le droit international qui indique que “seul le Conseil de Sécurité de l’ONU a le pouvoir de décider d’une attaque armée de légitime défense, ce qui suppose l’existence d’une agression précédente”.

C’est pourquoi Mgr Tauran estime que le travail des inspecteurs de l’ONU doit se poursuivre en Iraq en vue de la recherche et de la destruction des armes de destruction de masse.

Il est vraisemblable que la rencontre entre M. Aznar et Jean-Paul II sera aussi l’occasion d’évoquer les questions européennes, et en particulier celle de la reconnaissance juridique des Eglises et communautés religieuses dans l’Union.

Jean-Paul II a déjà rencontré les semaines passées le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et le vice-premier ministre iraquien Tarek Aziz.

Jean-Paul II a également reçu en audience samedi dernier le Premier ministre britannique M. Tony Blair, qui a ensuite assisté à la messe privée pontificale dimanche matin en compagnie de sa femme, Cherie Blair, et de trois de leurs quatre enfants.

Le pape a également demandé au président Saddam Hussein, par l’intermédiaire de son Envoyé spécial, le cardinal Roger Etchegaray de tout mettre en œuvre pour permettre le bon déroulement des inspections des Nations unies et la mise en place des résolutions de l’ONU, de façon à épargner les conséquences d’un nouveau conflit à la population iraquienne et au monde.

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ZENIT Staff

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