CITE DU VATICAN, Mercredi 12 février 2003 (ZENIT.org) – Le cardinal Roger Etchegaray, arrivé à Bagdad mardi soir, a rencontré aujourd’hui le vice-président irakien, M. Taha Yassine Ramadan et le vice-premier ministre Tarek Aziz, attendu au Vatican vendredi prochain, 14 février.
L’envoyé spécial de Jean-Paul II doit également être reçu par le président Saddam Hussein à un moment encore à définir.
Au terme de ses premières rencontres, le cardinal français a exprimé sa satisfaction pour les entretiens qui se sont déroulés dans un “climat de confiance réciproque”.
Le cardinal Etchegaray a ensuite rappelé la nécessité d’un échange de vues de façon à aboutir à une convergence vers “la paix dans la justice”, maîtres mots de la mission de l’envoyé du pape en Iraq.
“C’est pourquoi le Saint-Siège intensifie ses contacts diplomatiques pour éviter que le Golfe persique soit à nouveau le théâtre d’une guerre.
“Ma mission, disait le cardinal Etchegaray, montre à quel point le pape “cherche à repousser la limite des possibilités d’une paix devenue tellement précaire en Iraq”.
Il a aussi insisté sur le fait que Jean-Paul II invite les autorités iraquiennes à intensifier leur collaboration avec les Nations Unies sur la base de la justice et du droit international.
Mais d’autre part, le pape, disait encore son envoyé, exhorte tous les responsables politiques du monde à “recourir sans arrêt à tous les moyens pour favoriser la paix”.
La guerre, disait-il, “n’est pas la dernière mais la pire des solutions et il ne faut pas s’y résigner”.
Mentionnant les souffrances du peuple iraquien, éprouvé par 12 ans d’embargo, le cardinal Etchegaray a aussi insisté sur le fait que l’Iraq est la patrie du patriarche Abraham, une figure, qui invite, disait-il à “espérer au-delà de toute espérance” et à s’unir activement à la volonté de Dieu dont le nom le plus beau est celui de Paix”.
“Ce sont des jours cruciaux pour la paix”, avait dit le cardinal Etchegaray en arrivant mardi soir à l’aéroport de Bagdad. Jamais peut-être la mission d’un envoyé de Jean-Paul II n’a été suivie avec autant d’intérêt et d’espérance que celle qui a été confiée ces jours-ci au cardinal français.