Lors de la conférence de presse de présentation du message de Jean-Paul II, Mgr Cordes a présenté don Benzi comme “un homme simple qui aide à changer le monde et dont la devise est: ‘les jeunes ont besoin de quelqu’un, pas de quelque chose’”.
Fondateur de l’Association “Jean XXIII”, don Benzi est engagé, avec des jeunes, et depuis 1968, au service de personnes en difficulté matérielle ou psychique.
Ce sont ainsi 168 centres qui assistent dans le monde des “familles dites normales, avec lesquelles vivent des prostituées, des anciens drogués et alcooliques, des handicapés physiques ou mentaux”.
Don Benzi suggérait: “Par le jumelage entre des nations très développées et celles qui ne le sont pas, on peut supprimer l’injustice distributive entre les peuples. Par le partage, les délits érigés en système disparaissent, et on crée ainsi la civilisation de l’amour”.
“Si un enfant reste sans famille, expliquait ce prêtre italien, je dois lui donner la réponse dont il a besoin, c’est-à-dire, lui donner une famille. Si une personne âgée reste seule, je dois lui donner les moyens de continuer à accomplir sa mission, même si elle est gravement malade: je ne peux pas me défendre en la marginalisant, je dois la faire vivre dans une famille. En un mot, aux pauvres, aux laissés pour compte, je dois donner la réponse dont ils ont besoin et non une réponse commode pour l’establishment de ceux qui vont bien. Il faut éliminer les causes de l’injustice et de la marginalisation. On ne peut se contenter d’assister les victimes, et il faut empêcher de créer des victimes, comme l’a dit saint Augustin et comme l’enseignent les Pères et le Magistère de l’Eglise. La charité ne peut éponger les problèmes, elle doit les résoudre. On ne peut se limiter à verser des larmes sur les affamés, il faut démasquer les affameurs. Il ne suffit pas d’agir contre le terrorisme, il faut en renverser le système”.
Don Benzi concluait: “En elle-même, l’Eglise est justice”, “en multipliant des actes de justice, elle manifeste sa véritable identité et attire tous les hommes. Le pape en est la preuve”.