CITE DU VATICAN, Mercredi 22 Janvier 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II propose aux autres confessions chrétiennes de réfléchir avec lui au mode d’exercice de la primauté de Pierre.
Pour surmonter les divisions du passé entre chrétiens le pape propose à nouveau aux autres confessions chrétiennes, comme il l’a fait en 1995 dans son encyclique “Ut unum sint”, une réflexion commune sur le ministère pétrinien, et précisément sur la manière d’exercer la primauté de l’évêque de Rome. Il ne s’agit donc pas d’une “remise en question” de la primauté ou des “pouvoirs” du pape. Dans la perspective de Jean-Paul II le ministère pétrinien n’est pas un “obstacle” à l’unité mais au contraire “le principe et le fondement de l’unité”.
Jean-Paul II a ainsi consacré la fin de sa catéchèse en italien de ce mercredi au ministère pétrinien et à sa mission propre pour l’unité des chrétiens.
Le pape appuyait sa réflexion sur la constitution conciliaire sur l‘Eglise « Lumen Gentium » et sur son encyclique “Qu’ils soient un”.
Jean-Paul II a saisi cette occasion de la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens pour redire combien il lui apparaissait « utile de proposer une réflexion commune sur le ministère de l’évêque de Rome, qui constitue ‘de façon perpétuelle et visible, le principe et le fondement de l’unité’ ».
Il s’agit, précisait le pape, de « trouver une forme nouvelle d’exercice de la primauté qui, sans renoncer aucunement à l’essentiel de sa mission, s’ouvrira à un statut nouveau ».
Jean-Paul II ne remet pas en question la primauté, héritée de l’Evangile et de la tradition apostolique, mais souhaite que l’on s’interroge, ensemble, sur la façon de l’exercer.
La demande formulée par Jean-Paul II en 1995 ne semble pas avoir eu jusqu’ici l’écho espéré de la part des autres confessions chrétiennes.
Les observateurs à Rome estiment cependant que les voyages de Jean-Paul II en terre orthodoxe (Roumanie 1999 ou Bulgarie 2002) ou son pèlerinage à Damas sur les pas de Saint-Paul (2001), qui a été l’occasion d’une collaboration exemplaire des Eglises orientales arabes, ont constitué autant d’occasions de manifester une façon nouvelle d’exercer ce ministère sur le terrain.