CITE DU VATICAN, Mardi 21 Janvier 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a béni ce mardi matin au Vatican deux agneaux, âgés de moins d’un an, et couronnés l’un de fleurs blanches, symbole de la virginité, l’autre de fleurs rouges, symbole du martyre, à l’occasion de la fête de sainte Agnès, vierge et martyre romaine morte en 305 et dont l’agneau est le symbole.
Les reliques de la jeune sainte reposent auprès de celles de sa jeune esclave Emérentienne, en la Basilique romaine Sainte-Agnès sur la Via Nomentana. C’est là que les agneaux sont conduits après leur bénédiction.
Leur laine servira à tisser les palliums qui sont remis aux nouveaux archevêques métropolites le 29 juin, en la fête des Apôtres Pierre et Paul. C’est en 1984 que Jean-Paul II a fixé cette date.
Le pallium est cet ornement sacerdotal de laine blanche d’environ 6 centimètres de large, et brodé de six petites croix de soie noire que, depuis 1978, selon une décision de Paul VI, seuls le pape et les archevêques métropolites portent au cou, fixé par trois broches orné de pierres précieuses
Ils symbolisent à la fois la mission du Bon Pasteur qui porte sur des ses épaules la brebis égarée et l’Agneau Immolé sur la Croix pour le salut de l’humanité.
Ces agneaux sont traditionnellement offerts au pape par les Chanoines réguliers de Saint-Jean-du-Latran (cathédrale du pape), qui desservent la basilique Sante-Agnès. Ils sont élevés par les moniales du monastère romain de San Lorenzo in Panisperna. Leur laine est tissée en pallium par les Bénédictines du monastère Sainte-Cécile.
En attendant le 29 juin, les nouveaux palliums sont ensuite placés dans la “niche des palliums”, à l’intérieur de l’urne donnée par Benoît XIV que l’on aperçoit en la basilique Saint-Pierre, sous l’autel de la confession, c’est-à-dire au plus près de la tombe de l’Apôtre Pierre. Les palliums symbolisent en effet aussi la communion des archevêques avec le Successeur de Pierre.
Le premier évêque à recevoir le pallium aurait été saint Césaire d’Arles, des mains du pape Symmaque, en 513.