L’archevêque émérite de Milan se consacre actuellement à l’étude de la Bible, sa spécialité, à Jérusalem, et en particulier à un commentaire de la seconde Epître de Saint Pierre.
« Je n’ai jamais travaillé aussi bien que maintenant, parce que je peux me consacrer à mon travail pendant des matinées entières. Et puis, lorsque j’ai devant moi la page du code j’oublie tout. Ce travail, j’en suis persuadé, aide l’Eglise », a confié le cardinal Martini au « Giornale del Popolo » (Journal du Peuple), de la ville suisse de Lugano.
Il s’agit de la première et de la seule interview de l’archevêque émérite de Milan après son retrait du gouvernement pastoral et son arrivée à Jérusalem au mois d’octobre: « Je n’accepte aucun engagement public, aucune conférence et encore moins les interviews. Je n’ai jamais rencontré de journalistes », avoue-t-il.
« Prière et travail sur les manuscrits »: c’est ainsi que le cardinal passe son temps, en se consacrant à ce nouveau commentaire.
« Je suis bien, explique-t-il, malgré les difficultés liées à la vie dans un pays en guerre ».
« A Milan, lors de la Guerre du Golfe en 1991, se souvient-il, j’avais mis l’accent sur l’importance d’un comportement miséricordieux. Et c’est le même comportement que je cherche à adopter ici: ne point prendre position en faveur de l’un ou de l’autre, mais progresser en restant entre les parties en conflit, en acceptant le risque d’être écrasé aussi bien par l’un que par l’autre, mais en les aimant tous, en priant pour tout le monde, en cherchant à les comprendre ».