Ethiopie/Erythrée : Une famine « plus dramatique » que celles des années 80

La carte de la faim en Afrique « Pour ne pas oublier », par Fides

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CITE DU VATICAN, Jeudi 16 Janvier 2003 (ZENIT.org) – La famine qui touche cette année Ethiopie et Erythrée est « plus dramatique encore » que celles des années 80, avertit l’agence Fides qui commence aujourd’hui à publier des « radiographies » de la faim dans différentes régions d’Afrique (cf. Fides).

Les régions de l’Ethiopie qui se trouvent dans de sérieuses difficultés alimentaires sont : Afar, Tigré, Amhara, Oromiya, Gambella, Dire Dawa et la région somalienne.

La cause principale de cette situation réside dans les faibles précipitations, parfois inexistantes, durant les deux saisons des pluies de 2002, explique Fides. La sécheresse a fait augmenter le prix du peu de grain disponible, et dévalué le prix du bétail, épuisé par le manque d’eau et de nourriture.

Les populations les plus touchées sont ainsi les éleveurs nomades qui ont vu se réduire de manière drastique leur revenu déjà faible. Avec l’aggravation de la crise, des couches de plus en plus étendues d’Ethiopiens risquent de mourir d’épuisement. Dans les régions les plus touchées par la famine, de 10 à 15% des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition aiguë.

D’après les Nations Unies et le gouvernement d’Ethiopie, en 2003, 11.300.000 personnes mourront de faim à moins qu’elles ne reçoivent tout de suite des aides. On estime qu’il faut 1.400.000 tonnes de nourriture pour nourrir ces populations ; il s’y ajoute 3.000.000 d’autres personnes dont la situation reste précaire voire même dramatique.

Par rapport à la grave famine de 1984-1985 qui fit plus d’un million de morts, celle de cette année est plus dramatique encore, pour les raisons suivantes. Il y a plus de personnes à risque (11 millions, contre 8 millions), le revenu par tête est passé de 190 dollars en 1981 à 108 dollars en 2001, réduisant ainsi le pouvoir d’achat de la nourriture.

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ZENIT Staff

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