CITE DU VATICAN, Vendredi 3 mai 2002 (ZENIT.org) - "Terrorisme et information: les journalistes en ligne de mire": à l´occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Radio Vatican se fait aujourd´hui l´écho de la dénonciation de l´ONU de la recrudescence des attaques violentes dont ont été victimes des journalistes dans le monde ces dernières années.

Selon les données de l´ONU, plus de cent journalistes et opérateurs ont en effet perdu la vie en deux ans: hommes et femmes tués dans l´exercice de leur travail dans des situations de conflits armés ou de contextes violents. Mais le rapport souligne qu´il ne s´agit pas tant de faits de guerres que "d´homicides délibérés pour réprimer la voix des media qui dénoncent des activités criminelles et terroristes", observe Radio Vatican.

Alessandro Oppes, président en Italie et en Espagne de "Reporters sans frontières" explique au micro de Radio Vatican que "les conséquences du 11 septembre ont été très graves non seulement en raison de ce qui s´est ensuite passé dans le conflit en Afghanistan, au cours duquel 8 journalistes ont été tués, mais les conséquences ont été également graves du point de vue de la législation sur la liberté de l´information dans des pays occidentaux démocratiques (...) en particulier par des contrôles sévères du réseau internet".

Par rapport au droit-devoir d´informer sur les guerres, Alessandro Oppes remarque: "Ces dernières années, la nature même des conflits a changé. Nous assistons à des affrontements qui sont de nature ethnique, idéologique, et religieuse, ou simplement de nature mafieuse, dans lesquels les journalistes entrent dans la ligne de mire des différentes factions qui n´ont aucun intérêt et aucune intention de respecter les conventions internationales ou des lois de quelque type que ce soit".