Jean-Paul II reçoit le président Bush au Vatican

Le Pape évoque « la dimension humanitaire de la situation dramatique » des Israéliens et des Palestiniens

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CITE DU VATICAN, Mardi 28 mai 2002 (ZENIT.org) – « La dimension humanitaire de la situation dramatique vécue par les deux peuples israélien et palestinien » et « la difficile situation des chrétiens au Moyen Orient » ont été évoquées par Jean-Paul II et le président des Etats-Unis.

Jean-Paul II a reçu le président des Etats-Unis George W. Bush au Vatican cet après-midi à 16 heures, pour une visite qui s´est conclue un peu avant 16 h 40. Le Saint Père a eu 20 minutes d´entretien avec le président, arrivé un peu en avance au rendez-vous: il a été accueilli par le cardinal secrétaire d´Etat Angelo Sodano.

A l´issue de la visite du président américain, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, soulignait dans une déclaration aux journalistes, qu´au cours de ces entretiens, « ont été passés en revue certains des problèmes internationaux les plus pressants, dont celui du Moyen Orient ».

« En plus des aspects politiques, souligne M. Navarro Valls, on a pris en considération la dimension humanitaire de la situation dramatique vécue par les deux peuples israélien et palestinien. On a aussi évoqué la difficile situation des chrétiens au Moyen Orient ».

M. Navarro Valls a souligné également que « le pape a voulu remercier le président Bush pour la déférence » manifestée par sa visite, « au cours d´une journée pleine d´engagements et avant de rentrer aux Etats-Unis ».

Le président américain est en effet le seul des 20 chefs d´Etat et de gouvernement présents au sommet à avoir été reçu au Vatican.

Pour sa part, le président, qui rappelait sa « visite cordiale » à Castel Gandolfo, a présenté au pape les résultats du sommet OTAN-Russie de Pratica di Mare, aux portes de Rome, avant d´aborder d´autres « problèmes d´actualité », toujours selon la même source.

Pendant l´entretien du pape et du président américain, le cardinal Sodano et le secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Jean-Louis Tauran, ont reçu M. Colin Powell et trois de ses conseillers.

« Le pape a de nouveau exprimé toute sa proximité au peuple américain, à la suite des événements du 11 septembre dernier », concluait M. Navarro Valls.

A l´issue de l´entretien, le président américain a présenté les personnalités qui l’accompagnaient, en particulier le secrétaire d´Etat Colin Powell et la conseillère pour la Sécurité nationale Condoleezza Rice.

Le président Bush a offert au pape un médaillon en argent représentant la Vierge Marie. Le pape a ensuite remis au président une statuette de la Vierge Marie sculptée dans du corail rouge et oeuvre des fameux artisans de Torre del Greco, au pied du Vésuve.

« Au revoir! Dieu bénisse l´Amérique. J´espère vous voir à nouveau », disait le pape au départ de son hôte.

Le matin, le président des Etats-Unis avait également rencontré le président italien Carlo Azeglio Ciampi. L´avion présidentiel, Air Force One, a quitté l´Italie en fin d´après-midi, vers 17 heures.

Le pape avait reçu le président Bush à sa résidence d´été de Castel Gandolfo le 23 juillet dernier, lors de la visite du président américain en Italie à l´occasion du G 8 de Gênes.

Aujourd´hui, le président des Etats-Unis était présent aux portes de Rome, à la base militaire italienne de Pratica di Mare, pour le sommet « historique » OTAN-Russie, qui a « enterré » définitivement la Guerre froide et, selon les paroles du Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a ouvert la perspective de l´entrée de la Fédération de Russie dans l´Union européenne.

Le sommet prépare le sommet de l´OTAN qui aura lieu le 15 novembre prochain à Prague, avec l´entrée de nouveaux membres de l´ex-Union soviétique comme les pays baltes.

M. Berlusconi soulignait qu´avec cet accord, réunissant les 19 membres de l´alliance atlantique plus la Russie (19+1=20, résument les media italiens) l´Occident était « recomposé », et en particulier l´Europe, avec sa « culture » commune et ses « racines chrétiennes », l´Europe « de l´Atlantique à l´Oural », disait-il. Autant de thèmes chers à Jean-Paul II.

Pour lui, ce sommet est donc bien, comme la presse l´a dit, « historique », et constitue un « facteur de paix et de stabilité », au service de la « démocratie » et de la « liberté », non seulement en Europe mais « dans le monde ».

Car parmi les points à l´ordre du jour ce matin également, disait le président italien du Conseil, les Balkans, le Moyen Orient et le risque de conflit entre l´Inde et le Pakistan. Rome a dit sa disponibilité pour accueillir une conférence de la paix pour cette région.

M. Berlusconi, qui assume aussi les fonctions de Ministre des Affaires étrangères, disait voir dans cet accord la constitution de « la plus grande alliance du siècle ».

M. Berlusconi a lancé cette affirmation lors de la conférence de presse conjointe avec le président Vladimir Poutine et Lord Robertson, président du nouveau conseil OTAN-Russie, tandis que le président Bush se rendait au Vatican.

Le nouvel organisme a parmi les neufs points de son programme la lutte contre le terrorisme, le désarmement nucléaire, la résolution pacifique des foyers de conflits et la lutte contre la pauvreté dans le monde, en particulier avec une révision des méthodes de financement des aides internationales, que M. Berlusconi présentera au G 8 du Canada.

Toute la journée, Rome a été une ville « blindée »: mer, terre et ciel étaient sous contrôle étroit d´un service de sécurité maximum.

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ZENIT Staff

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