CITE DU VATICAN, Mardi 28 mai 2002 (ZENIT.org) – L´Osservatore Romano en français de ce 28 mai (www.vatican.va) publie quatre témoignages de fidèles de la communauté catholique de Bakou, recueillis à l´occasion de la visite pastorale de Jean-Paul II en Azerbaïdjan.
Ce sont les témoignages de Gelena Petrovna Franckevich, une femme de 60 ans qui a reçu le sacrement de la confirmation, d´Elena Vitoldovna Meer qui fréquente la paroisse depuis sa fondation, de Valentina Vladislavovna Kazirovskaya qui a été baptisée à Bakou quand elle était enfant, et de Zinaida Ivanovna Morozovo qui se souvient qu´en 1997, les catholiques de Bakou n´étaient que douze.
La communauté catholique de Bakou est composée de 120 fidèles. L´OR présente ci-dessous les témoignages de quatre d´entre eux:
A 60 ans, je reçois enfin le Sacrement de la Confirmation
Je suis née en Lituanie dans une famille catholique très pratiquante, d´origine polonaise. Je me souviens qu´avec mes frères plus âgés, je me rendais au village de ma grand-mère et lui portais des gâteaux. Pendant les vacances, nous lui rendions visite, puis ils allaient à l´église catholique romaine. En 1954, toute notre vie a changé. Mes parents décidèrent d´aller s´installer dans la région de Kaliningrad et je quittai ainsi ma terre natale à dix ans.
Quand je vivais en Lituanie, et comme j´étais polonaise, j´avais étudié en lituanien; en arrivant en Russie, je dus apprendre le russe et … oublier l´Eglise. J´assistais à la souffrance de ma mère. En famille, ce fut le début des discussions et des incompréhensions.
A 23 ans, je me mariai avec un Azéri et je déménageai à Bakou. Mon mari étudiait. Nous vivions dans un appartement. La responsable de l´immeuble me considérait comme sa fille et me rappelait ma grand-mère. Nous avons eu deux enfants. Nous avons maintenant trois petit-fils.
Bien que j´eusse beaucoup à faire, lorsque je visitais une église, je me souvenais des beaux moments de ma vie. En 2000, ma fille essaya de me convaincre de devenir protestante. Je lui répondis qu´il m´arrivait de me rendre à l´église orthodoxe. Mais elle insista. Je me rendis alors à l´église protestante, et là, je découvris qu´à Bakou, il y avait également un prêtre catholique qui réunissait les fidèles. Je lui téléphonai le jour même et je fus invitée à une liturgie.
En arrivant dans l´appartement où se réunissaient les catholiques, je fus bénie. C´est ce jour-là que commença ma véritable vie. Quand notre communauté quitta l´appartement pour un temple, je participai activement à l´édification de celui-ci, où j´allai me confesser, reconnaissante à Dieu de ses grandes oeuvres. Maintenant, dom Daniel me prépare à la Confirmation. A 60 ans, je reçois enfin ce Sacrement de la Confirmation.
Nous tous, paroissiens, sommes reconnaissants aux prêtres qui accomplissent des activités caritatives dans cette ville. Je suis très reconnaissante au prêtre qui fait de son mieux avec l´aide de la Divine Providence. Je remercie tous les responsables de notre paroisse.
Gelena Petrovna Franckevich
Je fréquente la paroisse depuis sa fondation
Au début, quand nous avons obtenu ce bâtiment, dom Jerzy Pilus s´occupait de l´organisation et des travaux. C´était un homme enthousiaste et gentil. Maintenant, dom Daniel et dom Stefan s´occupent de la paroisse. Marian Modi, coadjuteur salésien, prend soin de la partie administrative. C´est un homme sage et cultivé.
L´église est joliment décorée, avec des tentures, des lumières, des tapis et des fleurs. L´autel a été décoré avec beaucoup de goût. En entrant dans cette maison, on se retrouve immédiatement dans l´église. La bibliothèque est elle aussi très bien organisée. Toutes les liturgies sont accompagnées par de la musique et des chants, exécutés quelquefois par des professionnels.
Je fréquente la paroisse le dimanche. A la paroisse, on trouve une atmosphère d´amour et de cordialité. J´écoute avec intérêt la liturgie et je participe à la Messe. La paroisse organise d´importantes oeuvres caritatives.
Beaucoup de personnes âgées, qui vivent de leur maigre retraite, reçoivent chaque mois des biens de premières nécessité. Beaucoup d´entre eux peuvent dîner gratuitement. Ceux qui sont dans le besoin reçoivent un soutien économique ou des médicaments. Si leurs proches parents meurent, ils reçoivent une aide supplémentaire.
L´été, les enfants en âge d´aller à l´école vont au centre aéré. Les personnes âgées aussi, pendant les vacances et pour les anniversaires, bénéficient d´une attention particulière. C´est très agréable de travailler avec dom Daniel et dom Stefan, de faire l´expérience de leur gentillesse et de leur désir d´insuffler chez les paroissiens l´amour de Dieu, et l´amour réciproque.
Elena Vitoldovna Meer
J´ai été baptisée à Bakou quand j´étais enfant
Je suis née à Bakou en 1923. Mais mes parents étaient natifs de Géorgie, dans la zone qui s´apellait Blavy Kluc, dans la province de Tbilissi. Mes parents se sont mariés dans l´église catholique romaine de la ville de Bakou après leur arrivée à Tbilissi. J´ai été baptisée quand j´étais enfant.
Valentina Vladislavovna Kazirovskaya
En 1997, nous n´étions que douze
Je suis une représentante de la communauté catholique depuis 1997. Notre communauté a été fondée par dom Jerzy Pilus. Au début, nous n´étions que douze. Ensuite, la communauté s´est élargie et c´est maintenant une véritable Eglise. C´est à nos prêtres que nous le devons.
L´église me plaît beaucoup. Le dimanche, on célèbre la Messe, le jeudi la Liturgie de la Parole et nous acquérons ainsi une meilleure connaissance de la Parole de Dieu.
Nous célébrons Noël, Pâques et les autres fêtes religieuses avec solennité. Nous nous rendons à l´église comme à notre maison natale: la Maison du Seigneur.
Là, nous dialoguons, nous trouvons de nouveaux amis et nous évoquons nos problèmes. Nous bénéficions de l´assistance caritative de la communauté. Je souhaiterais beaucoup que soit construite à Bakou une véritable église, avec un orgue.
Zinaida Ivanovna Morozovo
© L´Osservatore Romano – 28 mai 2002