CITE DU VATICAN, Mercredi 15 mai 2002 (ZENIT.org) – Présent à Bethléem, le 2 mai, le journaliste français Jean-Marie Allafort nous fait parvenir le texte de ce mot d´accueil du Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, lors de la messe célébrée par le Cardinal Roger Etchegaray le 2 mai à Bethléem.
– Paroles du Patriarche latin –
Nous espérons que sa libération (de la Basilique) soit également le signe d´une paix définitive que tout le monde désire pour cette Terre Sainte.
Juste en entrant dans cette église tout à l´heure, les médias m´ont demandé si vous condamnez les bombes suicidaires. La réponse, j´espère qu´elle est comprise : plus importante que toute déclaration ou toute condamnation est une action qui puisse mettre fin à toute manifestation de la violence. Car on a beau déclarer ou condamner, tant que la racine du mal est là, la violence restera.
La racine du mal c´est l´occupation précisément de cette terre palestinienne, c´est la privation de liberté de la population palestinienne et de cette population chrétienne ici présente aujourd´hui pour prier et pour recommencer un chemin difficile vers la justice et la paix.
Ce dont nous avons besoin c´est d´une action qui déracine les racines du mal et mette fin à l´occupation qui ne fait que produire toutes sortes de violence, une action où la justice est nécessaire afin que tout le monde puisse jouir de la liberté et de la dignité humaine dans cette Terre Sainte.
La communauté internationale elle-même a pris des décisions pour mettre fin au problème mais malheureusement nous regardons et nous subissons les conséquences de la faiblesse de cette communauté internationale qui n´a pas le courage d´appliquer ses propres décisions qui mettraient fin, précisément, à tous les problèmes et permettraient à tous, Palestiniens et Israéliens de jouir de la même paix, de la même liberté et dignité humaine.
Nous espérons que vos prières ici avec nous aujourd´hui s´élèvent vers Dieu et soient une prière qui puisse ouvrir nos coeurs à l´autre, le coeur des Palestiniens et Israéliens comme le coeur des grands de ce monde afin qu´ils prônent l´action nécessaire qui puisse donner une paix définitive et totale dans cette terre sainte.
(c) Jean-Marie Allafort