CITE DU VATICAN, Jeudi 9 mai 2002 (ZENIT.org) – Le président polonais estime nécessaire de tenir compte des valeurs éthiques et religieuses dans la prochaine constitution européenne.
La Pologne a en effet trois délégués à la « Convention pour l´avenir de l´Europe », comme les 12 autres pays candidats, à côté des 105 autres représentants des quinze pays de l´Union Européenne (UE). Ensemble, ils réfléchiront jusqu´en 2003 à l´avenir institutionnel d´une Europe élargie.
Pour le président Aleksander Kwasniewski, naguère communiste, « l´Eglise a toujours été parmi les plus importantes institutions européennes et quand on parle aujourd´hui de la constitution européenne il est impossible de ne pas y tenir compte de valeurs éthiques et religieuses ».
Le président vient d´inaugurer, aux côtés du primat de Pologne, le cardinal Jozef Glemp, la pose d´une première pierre d´une nouvelle église à Varsovie, dont la construction est demandée par le Parlement polonais (cf. ZF020503).
Satisfaction du côté de l´épiscopat polonais qui encourage les membres polonais de la Convention à promouvoir une référence à Dieu dans le futur traité constitutionnel », a déclaré aux journalistes M. Adam Schulz, porte-parole des évêques, à l´issue d´une rencontre du président avec le cardinal Glemp.
« Nous tenons à ce que les valeurs sur lesquelles sera basé ce document soient acceptables pour tous les Polonais, que l´on y tienne compte des valeurs spirituelles et religieuses, et non seulement sociales, économiques et politiques », précisait M. Schulz.
Les délégués polonais comptent donc faire inscrire une référence à Dieu dans le futur traité constitutionnel de l´UE. Une référence dont Jean-Paul II avait jusqu´ici déploré l´absence, en particulier dans son discours au Corps diplomatique: cette « marginalisation » des religions en Europe étant à la fois « injuste » et une « erreur de perspective », disait-il (cf. ZF020110).