CITE DU VATICAN, Jeudi 28 mars 2002 (ZENIT.org ) – La jeune Abok Alfa Akok, 18 ans, chrétienne, condamnnée à la lapidation au Soudan a vu sa peine communée en 75 coups de fouet.
Il avait été ondamnée le 8 décembre, parce qu´enceinte et non mariée, à la peine de mort par lapidation, conformément à la charia (loi islamique) par un tribunal de Nyala, alors qu´elle est chrétienne, de la tribu Dinka, majoritaire dans le sud du pays.
Le ministre de la Justice, Ali Mohamed Osman Yassin a reconnu, indique l´AFP, que la flagellation constituait une violation des droits de l´Homme, « dégradante et sévère », mais il a ajouté que la sanction était « nécessaire pour diminuer le taux de criminalité ».
Il a admis que le châtiment « était parfois imposé par erreur à des femmes enceintes, âgées ou mineures », annonçant des mesures pour éviter que cela se reproduise.
La communauté catholique italienne Sant´Egidio (http://www.santegidio.it) qui lutte pour un moratoire mondial en vue de l´abolition de la peine de mort avait alerté l´opion publique sur le cas d´Abok, et sur le cas de la Nigériane Safiya. Le cardinal Roberto Tucci, sj, avait lancé un appel en sa faveur sur Radio Vatican
Le 9 février, la cour d´appel avait ordonné au tribunal de Nyala de revoir son verdict, commué en flagellation le 12 février. La sentence a été exécutée le même jour, indique la même source, et la jeune femme a reçu 75 coups de fouet après son accouchement.
La charia est l´une des questions essentielles qui opposent le régime de Khartoum aux rebelles de l´Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA), en lutte pour l´autodétermination du sud et qui sont en majorité animistes ou chrétiens, commente l´AFP.
La communauté catholique de Sant´Egidio et d´autres organisations non-gouvernementales, notamment Human Rights Watch, avaient appelé le président soudanais Omar al-Béchir à sauver la vie de la jeune femme.
