Le pape Jean-Paul II a en effet présidé, dimanche 24 mars, la célébration des Rameaux et de la Passion, mais c´est le cardinal Ruini qui a célébré la liturgie eucharistique. Du « jamais vu » soulignait hier le « Corriere della Sera ». Mais le pape a donné la bénédiction « debout ».
En effet, à la suite de la retraite de début de carême au cours de laquelle le pape a « forcé » sur son genou droit en s´imposant de longues stations à genoux pendant les prédications, Jean-Paul II a souffert d´une sévère crise d´arthrose et les médecins lui ont conseillé de se ménager, en particulier en vue du « marathon » que représentent les célébrations du triduum pascal.
M. Navarro Valls s´est éloigné de Rome hier pour présenter à Milan le nouveau livre de Vittorio Messori « Conversion – Une histoire personnelle » (« Conversione – Una storia personnale ») sur l´expérience spirituelle de l´éditeur italien Leonardo Mondadori, petit fils du fondateur de la maison d´édition milanaise.
Rappelons que jusqu´à Paul VI, les papes ne « célébraient » pas les messes pontificales, mais y « assistaient », les « présidaient », ce qui représente une bonne économie de forces. C´est ce qu´à fait Jean-Paul II dimanche, et ce n´est donc pas dans ce sens une nouveauté.
Paul VI a voulu « célébrer » comme évêque de Rome comme il le faisait comme évêque à Milan.
Il est déjà arrivé, comme par exemple lors de la célébration de la messe des cendres ces dernières années à Sainte-Sabine, que le pape « préside » la messe mais qu´elle soit célébrée par un cardinal, en l´occurrence, le cardinal Jozef Tomko, titulaire de la basilique.
Pour économiser ses forces, Jean-Paul II utilise désormais une plate-forme mobile dans ses déplacements dans la salle Paul VI ou pour parcourir la longueur de la nef de la basilique Saint-Pierre.