CITE DU VATICAN, Mardi 26 février 2002 (ZENIT.org) – Histoire du Christianisme Magazine rapporte dans son n. 7 (mai 2001) cette mésaventure du sergent allemand François de Beaulieu. Malgré son nom, Beaulieu est Allemand, descendant d´une famille huguenote de Rennes ayant fui la France au XVIIe siècle. Militant antinazi, marqué par Bonhoeffer, Beaulieu sera pasteur en France après la guerre. Hitler avait bien saisit le sens du message de Pie XII, qui condamnait point par point son programme en vue d´un « Nouvel ordre » en Europe, et en particulier son racisme antisémite.
« Le samedi 11 février 1943, raconte HCM, le sergent François de Beaulieu, radiotélégraphiste au quartier général de la Wehrmacht à Zossen (près de Berlin), subit un contrôle de routine. Le premier en trois ans. Très vite les choses se gâtent : Beaulieu porte sur lui une copie du message de Noël 1942 de Pie XII. Ce document en italien, traduit par les services secrets du Reich, porte la mention « Top secret ». Le sergent était chargé de le détruire, pas de le conserver, encore moins de le diffuser. Grâce à ses chefs , Beaulieu évite de justesse une condamnation à mort : il est versé dans une unité combattante sur le front de l´est. Il échappe aux balles russes mais pas aux foudres d´une commission disciplinaire qui le retrouve et décide de le verser chez les SS. Son crime : avoir essayé de diffuser le message de Noël de 1942 alors que selon le tribunal : « Ses chefs (…) avaient des raisons graves de décider que ce message devait être tenu secret ».
Jean-Yves Riou
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