L´Académie Pontificale pour la Vie veut unir laïcs et catholiques dans la défense de la vie

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Déclaration du vice-président de l´Académie, Mgr Sgreccia

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CITE DU VATICAN, lundi 25 février 2002 (ZENIT.org) – Le moment est venu d´unir catholiques et non catholiques dans la défense de la vie. C´est l´invitation que fait Mgr Sgreccia, vice-président de l´Académie Pontificale pour la Vie, dans des déclarations à Zenit. L´Académie est réunie depuis ce matin, jusqu´au 27 février, en assemblée générale.

A l´initiative de l´Académie fondée par le pape en 1994, des médecins, des scientifiques, des juristes, des experts en bioéthique et en théologie de tous les continents se sont réunis à Rome pour approfondir le thème suivant: « Nature et dignité de la personne comme fondement du droit à la vie – les défis du contexte culturel contemporain ».

Zenit: Quel sont les défis qui se présentent en ce moment dans le domaine de la défense de la vie?
Mgr Sgreccia: Je sais qu´une certaine culture libertaire et radicale soutient que les catholiques s´opposent à l´avortement à cause d´un sentiment religieux, mais ceci n´est pas tout à fait exact. L´heure est venue de dépasser l´opposition entre laïcs et catholiques. Lors de cette huitième assemblée de l´Académie Pontificale pour la Vie, nous voulons soulever une question: « Existe-t-il une morale valable pour tous les êtres humains? » Nous sommes convaincus que la réponse est dans le respect du droit naturel, qui précède la religion catholique, et qui est présent dans le coeur de l´homme. La loi morale naturelle est un principe valable pour tous et qui suppose une conception élevée de l´homme, qui doit être respecté pour sa dignité intrinsèque et pour la défense de son bien authentique. C´est par respect pour cette dignité que nous rejetons toute tentative de clonage humain. C´est aussi pour cela que nous nous opposons à la fécondation artificielle lorsque celle-ci ne considère pas à sa juste valeur le rôle du père et de la mère. La dignité humaine doit être respectée à tous les niveaux, et surtout dans l´union entre les deux sexes ».

En ce qui concerne la discussion sur la complémentarité des genres, masculins et féminin, nous rejetons également l´idée qu´il s´agisse d´une différentiation de type culturel. Nous croyons que la distinction entre l´homme et la femme est de type naturel et qu´il faut la renvoyer à un fondement également juridique qui reconnaisse cette spécificité naturelle. A cause du grand respect que nous avons pour la nature humaine, nous nous opposons à la contraception qui implique un bouleversement du cycle naturel et nous rejetons la procréation lorsqu´elle est réalisée de manière non naturelle et artificielle.
Il est évident que la loi et le droit naturel sont à la base de la dignité humaine et qu´ils ne peuvent être dégradés ou troqués contre des expédients de type artificiel ou culturel ».

Zenit: Certains considèrent que la position de l´Eglise dans le domaine de la Vie est contraire à la science…
Mgr Sgreccia: Ceci est absolument faux. Personne ne met en doute les lois de la physique ou de l´astronomie, mais en même temps il est nécessaire de connaître les lois qui régulent la vie de l´homme. La loi naturelle et morale est aussi légitime que les lois qui régulent la physique, la chimie ou l´astronomie. C´est l´union entre la loi naturelle et les lois de la science qui nous permet de considérer l´homme dans son ensemble.

Zenit: Mais beaucoup disent que ceci est un problème privé qui ne doit pas avoir de répercussions dans la vie sociale, surtout au niveau juridique.
Mgr Sgreccia: La reconnaissance de la loi naturelle implique aussi la reconnaissance de l´état de droit naturel, et d´ailleurs le droit naturel se reflète parfaitement dans la Charte Universelle des Droits de l´Homme (approuvée le 10 décembre 1948 par l´Assemblée Générale des Nations Unies, ndlr). S´il est bien compris, le droit naturel exalte et défend la dignité de l´individu, depuis sa conception jusqu´à sa mort, malade ou en bonne santé, handicapé ou en possession de toutes ses capacités. Le droit naturel n´est pas quelque chose que les catholiques ont inventé et ne pas le prendre en considération, c´est un affront à la raison humaine.

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ZENIT Staff

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