Les Forces Armées doivent être des agents de paix

Fin du congrès des ordinaires militaires d´Europe

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CITE DU VATICAN, lundi 21 janvier 2002 (ZENIT.org) – Les évêques d´Europe responsables de l´accompagnement spirituel des Forces Armées se sont réunis les 17 et 18 janvier au Vatican pour un Congrès promu par la Congrégation des Evêques.

La rencontre avait pour principal objectif l´amélioration du service d´accompagnement spirituel des membres des Forces Armées. Le premier congrès de ce type a eu lieu il y a dix ans, à Fulda, en Allemagne. Il y avait alors la guerre dans les Balkans et Jean-Paul II encourageait les aumôniers militaires à devenir des artisans de la construction de l´Europe, en lui donnant une âme.

La question au coeur du débat du congrès de cette année était précisément: Les Forces Armées peuvent-elles être des artisans de paix efficaces ?

L´ordinaire militaire d´Italie, l´archevêque Giuseppe Mani, a répondu aux questions de (Radio Vatican).

« Les Forces Armées non seulement peuvent mais doivent être des agents actifs dans la construction de la paix, a-t-il affirmé. Aucune Constitution, dans aucun Etat, au moins en Europe, ne conçoit les forces armées pour l´attaque, mais pour la défense. Il suffit de prendre la Constitution italienne. L´article 11 interdit formellement à l´Italie d´avoir recours à la guerre pour résoudre un problème, quel qu´il soit ».

« Le pape est intervenu pour soutenir pleinement la fameuse ingérence humanitaire qui prend fin dès qu´elle a réussi à stopper l´agresseur. Il a lui-même demandé aux nations de mettre un terme à ces guerres fratricides ».

Parlant des évêques engagés dans l´accompagnement spirituel des armées, il a poursuivi: « Chacun d´entre eux possède une richesse d´expériences vraiment extraordinaire. Nous avons tous dernière nous une expérience de plusieurs années qui ont été très intéressantes ».

Le congrès a également traité la question du dialogue interreligieux au sein des Armées car les soldats sont de plus en plus amenés à vivre avec des compagnons de confessions différentes.

« Le risque que court aujourd´hui l´Eglise est celui du syncrétisme, pas celui de la guerre de religion », affirme l´évêque italien. « Il est beaucoup plus facile de lutter contre le syncrétisme et de soutenir sa propre identité religieuse dans un contexte de confrontation sereine, que de faire une guerre de religion », souligne-t-il. Je crois que les Forces Armées font cette expérience, une expérience empreinte d´un grand esprit fraternel, non seulement entre les ministres du culte mais aussi entre les fidèles de croyances ou de confessions différentes ».

L´évêque a précisé pour terminer que le processus d´intégration européenne était selon lui un très bon signe pour l´avenir de la paix en Europe.

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ZENIT Staff

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