CITE DU VATICAN, Vendredi 11 janvier 2002 (http://www.zenit.org) – La campagne polonaise est appelée à « entrer avec dignité, bien être matériel et richesse spirituelle dans les structures de l´Europe unie », encourage Jean-Paul II.
Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin en la salle Clémentine du Vatican une centaine de ses compatriotes appartenant à l´Académie des Sciences agraires de Varsovie, la plus grande et la plus ancienne structure polonaise du secteur. Radio Vatican voit dans le discours du pape « un hymne d´amour à sa terre, la Pologne.
Le pape, explique la Radio, parle avec son coeur de la « perte du sens de la valeur de la terre » que la Pologne connaît actuellement: un trait commun à la civilisation occidentale.
Devant les exigences modernes d´une spécialisation toujours plus poussée, le pape recommande la fidélité aux débuts de l´Académie: « Ne vous arrêtez pas, dit le pape, devant les difficultés à construire les bases scientifiques du développement de la campagne polonaise », parallèlement au développement culturel et spirituel des personnes qui y habitent et y travaillent. « Faites tout ce qui est en votre pouvoir afin que la campagne polonaise puisse entrer avec dignité, bien être matériel et richesse spirituelle dans les structures de l´Europe unie ».
C´est pourquoi le pape invite l´Académie à ne pas perdre de vue sa vocation, celle assignée au XVIIe siècle par ses fondateurs, Stanislaw Staszic et Stanislaw Potocki. Au cours de la seconde guerre mondiale, rappelait Jean-Paul II, l´Académie a fondé des experts et des hommes politiques et « des héros des luttes pour l´indépendance de la Patrie ». Une vocation en vertu de laquelle l´Académie ne s´est pas limitée, ajoute Jean-Paul II, à contribuer au développement de l´agriculture mais s´est aussi efforcée de transmettre « à la Nation l´amour de la terre polonaise ».
Le pape recevait le doctorat honoris causa de l´Académie. Un geste de gratitude où le pape lit un signe du « lien profond » qui unit l´Académie « à la tradition culturelle chrétienne de la Nation polonaise ».
Le pape évoquait avec regret la crise que traverse l´agriculture polonaise, conséquence « d´une idéologie eronnée et de pratiques appliquées au cours des décennies passées », faisant connaître à la Pologne un retard par rapport à la « moderne agriculture européenne ».
Le pape souligne en particulier deux difficultés: difficultés pour accéder à des études supérieures rencontrées par des « jeunes très capables », pour les raisons économiques, et le « manque de respect » et le « manque de soutien » de la société polonaise envers qui travaille la terre. Une occupation pourtant déjà « dure » et « peu rentable ».