ROME, dimanche 2 décembre 2001 (ZENIT.org) – « Les prêtres préféreraient être emprisonnés ou exécutés » plutôt que de trahir le secret de la confession, a affirmé jeudi dernier l´archevêque de Pretoria, Mgr George Francis Daniel, répondant au ministre de la justice du gouvernement d´Afrique du Sud.
Le ministre Penuell Maduna avait en effet mercredi déclaré à la presse que le secret de la confession dans l´Eglise catholique constituait un sérieux obstacle aux opérations de police.
« Que font les hommes d´Eglise ou les prêtres (…) qui écoutent en confession ce qu´une personne a fait? » s´est-il interrogé.
« Ils vont à la police et disent: J´ai reçu cette confession extrêmement intéressante sur telle ou telle personne coupable d´abus sur des enfants », ou ils se disent: « Protégeons plutôt notre religion et faisons comme si de rien n´était », a ajouté Maduna.
Si les choses en sont ainsi, a ajouté le ministre, les criminels et les violeurs « savent que lorsqu´ils ont parlé avec le serviteur de Dieu, l´affaire est classée ».
Mgr Daniel a expliqué que le prêtre peut et doit même parfois conseiller à une personne de faire des aveux à la police, mais lui-même ne peut pas la dénoncer en se basant sur des informations entendues en confession.
« Il est évident que Maduna ne comprend pas la signification du sacrement », a ajouté Mgr Daniel.
La société sud africaine est actuellement confrontée à un taux de criminalité très important. Ces derniers mois l´opinion publique a été profondément choquée par une série de viols sur des enfants. Selon la police, 32.000 agressions auraient eu lieu entre janvier 2000 et juin 2001.