CITE DU VATICAN, Jeudi 25 octobre 2001 (ZENIT.org) – Vente, prostitution, travail forcé, pornographie, recrutement pour des conflits armés, autant de fléaux que veulent combattre les deux protocoles ajoutés à la Convention internationale sur les droits des enfants que le Saint-Siège a ratifiés le 24 octobre.
Mercredi 24 octobre, au Palais de verre des Nations unies à New York, Mgr Renato Martino, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège, a déposé les instruments de ratification de deux protocoles ajoutés à la Convention des droits de l´enfant qui avaient été adoptés par l´Assemblée générale du 25 mai 2000. Les protocoles interdisant d´une part la vente d´enfants ou de leurs organes, leur prostitution, le travail forcé, leur exploitation par la pornographie, et d´autre part le recrutement avant 18 ans pour les conflits armés.
Mgr Martino rappelait à cette occasion l´engagement de l´Eglise auprès des enfants comme en témoignent les écoles, les hôpitaux, les orphelinats gérés par l´Eglise dans le monde entier.
Les nouveaux protocoles constituent désormais une « garantie légale inédite », ajoutait le représentant du Saint-Siège. Mais il n´offrent pas pour autant une protection à toute épreuve. Une vraie protection de l´enfance passe, disait Mgr Martino, par « l´amour authentique et les soins attentifs que toute personne est appelée à offrir à partir du moment où l´on reconnaît en tout enfant un précieux don de Dieu ».
Interdisant la vente, prostitution ou l´implication d´enfants dans la pornographie, les protocoles réclament des protections légales contre l´exploitation sexuelle des enfants, la transplantation de leurs organes, et le travail forcé.
Le Vatican est ainsi le onzième Etat à ratifier ce protocole, ajoutant son poids aux dix ratifications nécessaires pour que les protocoles entrent en application, indique un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège.
Le protocole sur l´engagement d´enfants dans des conflits armés élève l´âge du recrutement pour la participation à des conflits armés à 18 ans, et renforce l´interdiction de recruter des jeunes de cet âge par les forces armées irrégulières, c´est-à-dire autres que l´Etat.
Le Saint-Siège sera le septième Etat à ratifier ce protocole. Trois autres Etats doivent donc encore le ratifier pour qu´il puisse entrer en vigueur.