Le cri des pauvres du tiers-monde se fait entendre au synode

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« Au nom des pauvres et de la solidarité évangélique, venez à notre aide!

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 octobre 2001 (ZENIT.org) – « Au nom des pauvres et de la solidarité évangélique, venez à notre aide! », disait un évêque africain. Le cri des pauvres du tiers-monde s´est ainsi fait entendre ce matin, 9 octobre, au synode, parmi les 18 interventions de la matinée.

Les travaux du synode se sont en effet ouverts en ce 9 octobre par un appel lu par l´archevêque de Songea, en Tanzanie, Mgr Mtega, porte-parole de l´appel. Hier, la parole avait déjà été donnée aux évêques africains.

« Le cri pressant qui vient des Nations en voie de développement est un appel à soulager la pauvreté, disait l´archevêque. Le cri de ces peuples pauvres doit être entendu, aujourd´hui par la communauté internationale et par les Eglises. Les peuples demandent un signe d´espérance, parce qu´ils se trouvent dans une situation désespérée et sans aide. La pauvreté est en effet à la racine de nombreuses misères. Elle réduit l´homme à un état sans dignité, en fait une victime de manipulations de la part des riches et des puissants et lui enlève la voix. La pauvreté peut être de nombreux types et se manifester à différents niveaux. Pour nous, qui vivons dans le Tiers-monde, le pire type de pauvreté c´est l´ignorance: cela peut être ignorance en matière de foi, de valeurs humaines, et morales, ou ignorance dans le sens classique, c´est à dire, analphabétisme, ou semi-alphabétisme. (…) A vous tous, frères dans l´épiscopat, et aux fidèles de vos diocèses, nous disons notre « merci » pour les aides que vous donnez déjà. Et nous vous prions de continuer à nous aider. Au nom des pauvres, nous vous demandons, en suivant l´exemple de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Bon Pasteur ».

Un écho de cet appel se retrouvait dans l´intervention de l´archevêque de Huambo, en Angola, Mgr Francisco Viti: on touche là, disait l´archevêque, un « point névralgique de la dignité des peuples et de la paix dans le monde ». Parce que l´éducation détermine le progrès, disait-il en substance, et le progrès est synonyme de paix. « Au nom des pauvres et de la solidarité évangélique, je vous en prie, frères du monde « développé »: venez à notre aide! Construisons ensemble la paix-progrès, dans la fraternité solidaire ».

Même cri, de l´Afrique à l´Océan pacifique: l´archevêque de Nouméa (Nouvelle Calédonie), Mgr Michel-Marie-Bernard Calvet, président de la conférence épiscopale du Pacifique, a souligné certains aspects de la mission de l´évêque dans cette vaste région caractérisée par la dispersion des communautés chrétiennes et de l´éloignement des évêques les uns des autres.

Rappelons que l´Eglise d´Océanie attend la publication de l´exhortation apostolique post-synodale.

Des îles Seychelles, l´évêque coadjuteur de Port Victoria, Mgr Denis Wiehe, C.S.Sp., a souligné lui aussi l´isolement des diocèses. « Dans cette situation, l´aide des confrères de la conférence des évêques est d´une importance vitale. Le partage entre évêques, le soutien mutuel et la collaboration concrète à des projets particuliers est essentielle au développement de la vie de l´Eglise dans cette partie du monde ».

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ZENIT Staff

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