La supplication de Jean-Paul II: "Seigneur, donne-nous la paix !"

Troisième appel du pape à prier pour la paix

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CITE DU VATICAN, Lundi 8 octobre 2001 (ZENIT.org) – « Da pacem Domine in diebus nostris », « Seigneur, donne-nous la paix »: Jean-Paul II a prié pour la paix avec les pèlerins venus pour les béatifications de dimanche 7 octobre, qu´il a reçus en audience ce matin.

Même prière au synode également, toujours ce matin, 8 octobre. A la fin de la prière de Tierce, qui ouvre chaque matin les travaux du synode, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation des évêques, et président délégué de l´assemblée pour la journée, a aussi prié, en latin, pour demander la paix dans le monde et en particulier en Afghanistan. « Nous avons reçu la nouvelle, hier après-midi, des faits graves qui se sont produits en Afghanistan, disait-il. Nous demandons au Seigneur d´éclairer ceux qui dirigent les peuples, pour qu´ils trouvent le chemin de la paix. Seigneur, donne-nous la paix ! « .

C´est la troisième fois depuis l´ouverture du synode que le pape appelle à la prière pour la paix. Il avait déjà demandé solennellement la prière quotidienne du chapelet à cette intention, lors de l´ouverture du synode, le 30 septembre, veille du mois du rosaire. On se souvient que la demande de prier le rosaire pour la paix a été adressée par la Vierge Marie à Fatima en 1917.

Jeudi dernier, 4 octobre, le pape a ensuite annoncé que le 11octobre serait aussi au Vatican une journée de prière pour les victimes des attentats aux Etats-Unis et pour la paix dans le monde. Le pape venait de recevoir l´ex-président George Bush en visite privée. « Nous prierons nous aussi, d´ici, pour les victimes et pour la paix dans le monde », avait ensuite annoncé Jean-Paul II aux membres du synode.

« Avant tout je désire partager avec vous et confier au Seigneur l´angoisse et la préoccupation que suscite en nous ce moment délicat de la vie internationale », disait Jean-Paul II, ce lundi 8 octobre, aux pèlerins venus de différentes Nations.

« Au moment où nous remercions le Seigneur pour les lumineux exemples de sainteté offerts par les nouveaux bienheureux, disait le pape, renouvelons notre prière pour la paix: Da pacem Domine in diebus nostris – Accorde, ô Seigneur, la paix à nos jours ». Il appelait de ses vœux le soutien de la Vierge Marie, « tendrement aimée par les nouveaux bienheureux ».

Ces sept nouveaux bienheureux sont, rappelons-le, Mgr Ignace Maloyan (1869-1915), évêque arménien martyr, victime de l´empire ottoman; Nicolas Gross (1898-1945), journaliste et père de famille allemand, martyr du nazisme; Marie Euthyme Üffing (1914-1955), vierge, allemande également, de la Congrégation des Sœurs de la Miséricorde; Alphonse-Marie Fusco (1839-1910), prêtre italien, fondateur de la Congrégation des Sœurs de S. Jean-Baptiste; Thomas-Marie Fusco (1831-1891), prêtre, fondateur de l´Institut des Filles de la Charité du Précieux Sang; Eugénie Picco (1867-1921), vierge, italienne, de la Congrégation des Petites Filles des Sacrés Coeurs de Jésus et Marie; et une canadienne, Émilie Tavernier Gamelin (1800-1851), religieuse, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Providence de Montréal.

Dans son allocution, le pape a invité les fidèles à réfléchir aux témoignages offerts par les nouveaux bienheureux. Il évoquait sa visite en Arménie, en présentant l´évêque arménien, Mgr Maloyan. « Lorsque la menace contre le peuple arménien se fit plus pesante, il eut l´intuition, disait le pape, de l´imminence de la persécution. Il choisit alors, à l´exemple de S. Ignace d´Antioche, de suivre Jésus jusqu´au bout, en versant son sang pour ses frères ».

La bienheureuse canadienne, Mère Gamelin offre pour sa part le témoignage du service des pauvres, soulignait Jean-Paul II.

Nicolas Gross, journaliste allemand et père de famille, s´était mis au service de la défense de la dignité humaine par son travail, rappelait ensuite Jean-Paul II. Il a été arrêté, jugé et condamné à mort pour cette raison par le régime nazi.

Le pape encourageait les chrétiens à écouter la voix de leur conscience et à trouver « le courage d´ouvrir la bouche lorsqu´il s´agit de défende la dignité de la personne ».

Sœur Marie Euthyme, s´est consacrée pour sa part au soin des malades, des prisonniers de guerre et des travailleurs étrangers. Son action silencieuse était, disait Jean-Paul II, « comme un rayon de lumière qui continue à briller aujourd´hui encore ».

Le bienheureux prêtre Alphonse-Marie Fusco a fondé une congrégation vouée à l´éducation des jeunes en difficulté. Et Thomas-Marie Fusco s´est également dévoué aux pauvres et aux petits.

Quant à leur compatriote, Eugénie Picco, elle a, disait le pape, aidé les jeunes et les familles se faisant « mère de tous », tandis que la guerre ensanglantait l´Europe. « Elle peut maintenant enseigner à tous, concluait Jean-Paul II, comment affronter des situations difficiles avec l´aide de la grâce, comment servir l´Eglise par la force de la contemplation, et comment se faire proche de ses frères par l´ardeur de la charité ».

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ZENIT Staff

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