Un "examen de conscience" sur "la collégialité et le ministère pétrinien"

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La question de la primauté du Successeur de Pierre

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CITE DU VATICAN, Vendredi 5 octobre 2001 (ZENIT.org) – La question de la primauté du successeur de Pierre a été abordée sous différents angles par les pères synodaux. Par exemple, dans deux interventions du 2 octobre: celle du cardinal Laszlo Paskai, de Hongrie, qui avait en vue les relations œcuméniques avec l´orthodoxie, et parle dans le contexte de l´Europe de l´Est à dix ans de l´implosion du bloc communiste (il parle du rôle de Pierre pour les chrétiens persécutés), et celle de l´évêque mexicain Luis Morales Reyes, qui proposait un « examen de conscience » sur « la collégialité et le ministère pétrinien ». Il préconise de ne pas aborder le sujet à partir de « modèles humains ou sociaux », mais à partir de la « Révélation ».

Le cardinal László Paskai, O.F.M., archevêque d’Esztergom-Budapest (Hongrie), s´exprimait en latin. Il citait les propos du Métropolite Kyrillos, délégué du Patriarche Orthodoxe de Moscou qu´il avait rencontré.

Le cardinal Paskai annonçait: « Il me semble opportun de parler dans un chapitre à part de la charge et du service du successeur du bienheureux apôtre Pierre ». « D’une part, précisait-il, on peut exprimer ainsi plus clairement la doctrine de l’Eglise à notre époque, traversée par un sentiment commun qui est contre l’autorité et la hiérarchie ». Et d’autre part, « la personne et le service du Souverain Pontife ont insufflé une grande force spirituelle et une force d’âme aux fidèles dans le passé, lors de la persécution des chrétiens ». Le cardinal, qui vient d´une ancienne république sous domination soviétique, se référait aux paroles du pape dans ce sens lors de son dernier voyage pastoral.

Pour cela, le cardinal hongrois s´appuyait sur le n. 131 de l’Instrumentum laboris, qui parle de l’œcuménisme pour réaffirmer deux choses. D´une part que « dans certains lieux en dehors de la liturgie oecuménique du Verbe de Dieu on trouve aussi l’exigence, la pratique même de la liturgie oecuménique de l’Eucharistie, qui toutefois est le fruit d’une pleine communion ».

Il disait encore, d´autre part: « Je peux donc citer aussi les paroles du métropolite Kyrillos, délégué du patriarche orthodoxe de Moscou, qui m’a rendu visite au mois d’août et m’a dit entre autres: A notre époque beaucoup de défis sont présents, tels que l’indifférence, le relativisme, le sécularisation etc. Des réponses modernes et actuelles peuvent faire partie aussi de l’oecuménisme selon l’ancienne tradition commune, qui peuvent fortifier les fidèles des diverses communautés chrétiennes face à de tels défis ».

Pour sa part, Mgr Luis Morales Reyes, archevêque de San Luis Potosí, et président de la conférence des évêques (Mexique), parlait depuis un contexte bien différent.

Il annonçait: « Mon intervention est une invitation respectueuse à faire un examen de conscience sur « La collégialité et le ministère pétrinien », à partir de la contemplation du Seigneur, comme Maître du Collège Apostolique ».

Mais il exprimait aussi ce vœu: « Que l´on continue à approfondir la nature théologique et juridique des conférences des évêques, surtout en ce qui concerne leur magistère collégial et leurs relations avec la curie romaine, et que « la spiritualité de la collégialité » imprègne ces Conférences et les transforme pour qu’elles deviennent « la maison et l´école de la communion » (cf. NMI 43) ».

L´intervention partait des récits évangéliques. « La relation tout à fait spéciale entre Jésus et Pierre apparaît dans plusieurs passages de la Bible. Trois évangiles traitent de la mission unique que Jésus confie à Pierre, à savoir d’être le fondement visible de l´Eglise, avec le pouvoir de lier et de délier (Mt 16, 18). Et pourtant, la fonction de Pasteur n’appartient pas uniquement à Pierre, mais à tous les Apôtres (Mt 10, 6). Jésus se montre comme le Maître du collège des Douze. Il les forme au fur et à mesure, suivant une sorte de cours itinérant de catéchèse (Mc 10, 32) ».

« La primauté de Pierre, disait l´archevêque mexicain, est un don de Dieu à son peuple. La fidélité à cette primauté fait partie intégrante et incontournable de la foi chrétienne. La collégialité des évêques doit être interprétée à la lumière des sources de la révélation et non pas des modèles humains ou sociaux auxquels elle pourrait apparemment ressembler ».

L´archevêque demande une réflexion approfondie du synode sur « la spiritualité de la collégialité, conformément à la lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, afin qu’elle devienne plus dynamique et vitale ».

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ZENIT Staff

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