L´évêque, promoteur de la communion et de la solidarité

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Le point de vue de Radio Vatican

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CITE DU VATICAN, Jeudi 4 octobre 201 (ZENIT.org) – L´évêque, enraciné dans l´eucharistie, promoteur de la communion et de la solidarité dans un monde de déséquilibres, semeur d´espérance dans une société désenchantée ou désespérée: Radio Vatican brosse aujourd´hui, dans son édition italienne, un portrait de l´évêque tel qu´il apparaît à travers les interventions au synode, – déjà plus de 60 jusqu´à ce matin, 4 octobre -. « L´accueil des réfugiés et des immigrés est l´une des plus urgentes oeuvres de miséricorde », soulignait un évêque qui demande une déclaration du synode dans ce sens.

« L´évêque, continue Radio Vatican en reprenant aujourd´hui les différentes interventions, a pour tâche de porter l´Evangile aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux réfugiés, à tous les opprimés et les persécutés du monde. Il doit être prophète de la justice, apôtre de la charité, mettant courageusement en évidence les péchés sociaux liés à la société de consommation, à l´hédonisme, à l´économie de marché, qui provoque un fossé inacceptable entre luxe et misère ».

Les évêques invitent à redécouvrir les indications de Jean-Paul II dans ses encycliques sociales: Sollicitudo rei socialis et Centesimus annus. Ils estiment que l´Eglise ne peut rester « neutre », commente RV, sur les grands thèmes de la justice sociale, de la solidarité, et du rééquilibre économique et social, et pas davantage sur les questions concernant la paix, la liberté, le dialogue. Les hommes et les femmes d´aujourd´hui doivent en effet « savoir que l´Eglise est prudente et patiente, mais ne reste pas silencieuse lorsqu´il en va du droit à la vie, à la santé, à la survie, aux droits fondamentaux de tout être humain ».

Le contexte mondial qui sert de toile de fond à l´assemblée synodale, comme en 1967, à l´époque de la guerre du Vietnam, nous fait comprendre, disait en substance un évêque, que l´attaque du 11 septembre visait « le pouvoir économique mondial », les « grands pouvoirs qui étranglent des populations entières, voire les affament à visage découvert, mais de plus en plus de façon occulte ».

La charité de l´Eglise se fait sentir concrètement envers les immigrés, soulignaient encore des évêques, même au prix de sacrifices, d´incompréhensions, d´affronts, mais « personne n´arrêtera jamais l´Eglise dans son oeuvre d´accueil ». Un appel a été lancé pour que le synode fasse une déclaration en faveur de l´accueil des réfugiés et des immigrés comme étant l´une des plus urgentes oeuvres de miséricorde.

Mais les nombreuses tâches de l´évêque ne lui permettent pas toujours d´avoir les espaces de liberté nécessaires pour exercer le ministère de l´espérance envers qui vient le trouver ou pour sa sanctification personnelle, relève encore RV dans les interventions. La nature sacramentelle de la vocation épiscopale place l´évêque au centre de l´affrontement entre le bien et le mal. Dans cette lutte, sa vie doit être transparente et conforme à celle du Christ; son ministère doit unir et guérir les esprits et les coeurs divisés; il doit maintenir l´unité de l´Eglise locale avec l´Eglise universelle et avec son pasteur, le Successeur de Pierre.

Certains intervenants ont abordé la question de la place de la vie consacrée dans l´Eglise et en particulier du rapport de l´évêque avec les Instituts religieux: paternité, direction, et demande. La nécessité de la présence de la vie consacrée dans l´Eglise n´est pas seulement d´ordre juridique, précisent les intervenants, mais d´ordre théologique. Le « plus grand service » qu´elle offre est d´être une représentation sacramentelle du Christ vierge-pauvre-obéissant, consacré au Père et à ses frères.

Certain rappelait la « juste autonomie » de la vie consacrée, en particulier pour les questions touchant le gouvernement des instituts religieux. Mais une autonomie qui ne saurait justifier des choix qui s´opposeraient aux exigences de vie en communion de la vie ecclésiale.

Pour ce qui est de la proclamation de l´Evangile par les mass media, les intervenants soulignaient que l´évêque a besoin d´être préparé à l´usage des nouvelles technologies, comme faisant partie de sa responsabilité pastorale dans son Eglise locale et dans l´Eglise universelle, pour un évêque du IIIe millénaire.

Les jeunes sont les meilleurs évangélisateurs des jeunes, rappelaient d´autres interventions. C´est pourquoi il est important de leur donner une formation adéquate de responsables, formation spirituelle et connaissance des enseignements de l´Evangile et de l´Eglise.

La promotion de l´oecuménisme et du dialogue interreligieux fait également partie des tâches de l´évêque, soulignaient d´autres évêques venant de pays où la question est quotidienne comme la Scandinavie, et l´Albanie, les Antilles, les pays du Maghreb.

RV a aussi retenu le témoignage de Mgr Joseph Henry Ganda, évêque de Freetown et Bo, en Sierra Leone, qui avait été enlevé par des rebelles en janvier 1998.

La dernière intervention de ce matin était celle du cardinal Nasrallah Pierre Sfeir. Le Liban a été marqué ces dix dernières années par l´émigration des jeunes chrétiens: le Moyen Orient, qui a vu naître le Christ restera-t-il sans aucune présence chrétienne?

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ZENIT Staff

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