CITE DU VATICAN, vendredi 3 août 2001 (ZENIT.org) – La décision de la Chambre des Représentants des Etats-Unis d´interdire toute forme de clonage humain pourrait entraîner une profonde révision de la pensée dans le monde scientifique en faveur la défense de la vie humaine sous toutes ses formes. C´est ce qu´annonçait hier « Radio Vatican », dans son édition italienne.
« Radio Vatican » interrogeait également Mgr Elio Sgreccia, vice-président de l´Académie Pontificale pour la Vie. Celui-ci expliquait que le vote « parvenait à harmoniser la logique propre de l´éthique dans le respect de la vie humaine avec la logique scientifique ».
« Ces derniers temps, précisait Mgr Sgreccia, la recherche a montré que pour l´utilisation de cellules souches, cellules qui peuvent se reproduire, il n´est ni nécessaire ni opportun de construire des embryons. Et d´ailleurs, les cellules souches qui se trouve chez la personne adulte sont plus valables et plus sûres que celles qui proviennent d´embryons ».
On a ainsi vu « se développer la pseudo-raison scientifique qui justifiait l´utilisation d´embryons congelés ou clonés pour extraire des cellules souches », a-t-il expliqué.
« Tout ceci montre que les raisons éthiques – c´est-à-dire que l´être humain ne peut jamais être utilisé comme instrument ou comme médicament, ni construit avec cet objectif à travers le clonage -, finissent toujours par aider la science, car là où se trouve la vérité pour l´éthique se trouve aussi la vérité pour la science ».
Le parlement européen s´est prononcé de la même manière que la Chambre des Représentants des Etats-Unis, rappelle le vice-président de l´Académie Pontificale pour la Vie. L´Angleterre a toutefois voté une loi autorisant le clonage appelé à tort clonage « thérapeutique ».
Aux Etats-Unis, la mesure votée par les députés passe maintenant au Sénat où les démocrates détiennent la majorité. Le président du Sénat, Tom Daschle a cependant déclaré qu´il était fermement opposé au clonage en n´importe quelle circonstance.
Le vote de la Chambre des Représentants pourrait influencer la position du président George W. Bush qui doit se prononcer sur l´autorisation de financer la recherche sur les cellules souches extraites d´embryons obtenus après fécondation artificielle, par des fonds publics.