CITE DU VATICAN, Vendredi 27 avril 2001(ZENIT.org) – L´école de la diplomatie pontificale, « l´Académie ecclésiastique », forme des diplomates au service de l´homme et du dialogue, disait en substance Jean-Paul II lors de sa visite à cette prestigieuse institution, place de la Minerve, hier, 26 avril.
L´Académie fête en effet le troisième centenaire de sa fondation. Hier après-midi, pour l´occasion, le cardinal Secrétaire d´Etat, Angelo Sodano, a présidé une messe à Saint-Pierre pour les membres de l´Académie. L´ancienne « Académie des Nobles ecclésiastiques » a en effet vu le jour en 1701, à l´initiative de l´abbé Pietro Garagni et sur les conseils du bienheureux Sébastien Valfré.
Jean-Paul II évoquait une expression que le pape Paul VI appliquait à l´Eglise, pour rappeler aux étudiants de l´Académie qu´ils sont appelés à être des « experts en humanité », comme le requiert le difficile art de la diplomatie.
D´autres, disait le pape, ont la charge de rendre le Christ visible dans les paroisses de quartiers, auprès des jeunes, des marginaux. Mais les futurs représentants du pape sont appelés à la « montrer » au cœur des institutions civiles d´un monde marqué par la sécularisation, la société de consommation « paganisante », les persécutions religieuses, les progrès scientifiques, les préoccupantes dérives de l´éthique.
En somme, ils ne seront jamais les promoteurs d´une « raison d´Etat », c´est là leur « différence ». Ils sont appelés à être, disait le pape, des « hérauts du dialogue » au service d´une diplomatie pontificale porteuse des valeurs traditionnelles de la liberté religieuse et de la protection des droits de l´Eglise, mais ayant pour priorité « la défense de l´homme et de l´image de Dieu qui est en lui ».
Dès les débuts de l´Académie, le pape Clément XI (1700-1721), la prit sous sa protection. C´est lui qui lui a donné pour siège le Palazzo Severoli où elle se trouve encore aujourd´hui.
Elle subit les conséquences économiques et politiques de troubles de la révolution de 1798 et de 1848, et fut plusieurs fois contrainte à fermer ses portes. Elle bénéficia du soutien financier de Pie VI (1775-1799), et Pie IX (1848-1878) en promulgua le premier règlement. Plus récemment, Jean XXIII pourvut à la restauration totale du bâtiment. Plusieurs papes du XXe s. y furent professeurs ou étudiants: Léon XIII, Benoît XV, Pie XII et Paul VI.