ROME, Mardi 27 mars 2001 (ZENIT.org)/(FIDES.org) – Les Etats-Unis dépensent en Afrique beaucoup plus d´argent pour des campagnes en faveur de l´avortement et de la stérilisation, que pour combattre le sida qui est en croissance alarmante, dénonce l´agence Fides.
Fides cite un organisme américain, le « Population Research Institute » (PRI), qui s´appuie sur une enquête de la « ABC News » selon laquelle « le sida a fait 25 millions de morts pour le seul continent africain », avec, comme conséquences, des dizaines de millions d´enfants orphelins, abandonnés à eux-mêmes, et d´enfants ayant des parents malades du sida, et qui ne peuvent plus s´occuper d´eux.
Le PRI donne des chiffres précis sur les aides des Etats-Unis au Nigeria, à la Tanzanie, et à l´Ouganda. Il déplore que l´Organisme de Washington pour le Développement International (USAID), malgré le développement préoccupant du sida, « dépense beaucoup plus d´argent pour éviter que des enfants ne viennent au monde », en finançant une « propagande agressive pour la stérilisation et pour la pilule abortive », « au lieu de s´occuper des nouveaux nés ou des orphelins, des malades et de ceux qui ont faim ».
Pour le Nigeria, l´Etat le plus peuplé d´Afrique, avec plus de 109 millions d´habitants en 2000, souligne le PRI, 6.400.000 dollars sont prévus par l´USAID en faveur de la santé et de la survie des enfants, mais le double, soit 11 millions de dollars, sont dépensés pour le programme de contrôle des naissances.
Pour la Tanzanie, qui compte une population de plus de 33 millions d´habitants, 2.500.000 dollars sont prévus pour la santé et pour la survie des enfants, alors que le double, soit 5 millions de dollars, sont dépensés pour le contrôle des naissances, par la stérilisation et l´avortement ; mais rien n´est prévu pour les enfants abandonnés par des parents malades, ou pour les orphelins.
Pour l´Ouganda, enfin, pays qui compte plus de 21 millions d´habitants, 2.800.000 dollars sont prévus pour les dépenses sanitaires et pour les enfants, alors que plus de 7 millions de dollars sont prévus pour le contrôle des naissances, et rien n´est prévu cette année pour les enfants abandonnés par des parents malades ou pour les orphelins.
Fides commente: « Cette nette accentuation de la politique des Etats-Unis pour le contrôle de la population en Afrique, soulignent ceux qui lui sont opposés, a fait jusqu´à présent de grands dégâts : en premier lieu aucun programme ne donne une importance première aux soins de santé. Le docteur Kevin de Cock, directeur du Bureau du Kenya, qui coordonne les Centres pour le contrôle des maladies, a suggéré, lors d´une Conférence Internationale sur le sida, qui s´est tenue il y a un mois, que, étant donné la situation misérable des problèmes de santé en Afrique, que l´on prévoie » un réinvestissement dans un système africain de santé publique et dans les infrastructures de base qui seront nécessaires, avant même de déployer des efforts en vue de combattre le sida ». »