Antonio Gaspari

Traduction d’Hélène Ginabat

ROME, mercredi 25 juillet 2012 (ZENIT.org) – Faire en sorte que « le handicap ne soit pas une différence », accueillir tout le monde pour que « tous puissent atteindre les mêmes résultats » : c’est l’objectif atteint par l’université de Cassino, en Italie. Pour le recteur de cet établissement universitaire, Ciro Attaianese, c’est une marque de civilisation.

Chiara Birilli, une jeune fille de 26 ans atteinte de trisomie 21, a passé sa maitrise d’économie et de commerce à l’université de Cassino, jeudi dernier, 19 juillet.
C’est une belle et grande nouvelle, parce que Chiara a montré au monde que la diversité enrichit l’humanité et qu’il est vrai que les personnes trisomiques ne sont pas moins intelligentes.

Chiara a brillamment défendu son mémoire sur  :« La valeur du positionnement correct d’une marque dans le temps : les cas de Coca Cola et de Nutella ».

Avec une note de quatre-vingt sur cent, elle fait partie des premières personnes atteintes de trisomie 21, en Italie, qui obtiennent une maîtrise.

Le professeur Raffaele Trequattrini, président de la Commission, a dit que « son travail a été très apprécié ».

Son directeur de maîtrise, le M. Marcello Sansone a parlé d’un « mémoire très intéressant ; elle a produit un travail de qualité d’un profil très élevé ».

Le recteur de l’université, Ciro Attaianese, a souligné au quotidien « Il Messaggero » : « Notre université s’est distinguée depuis toujours et s’efforce de faire en sorte que le handicap ne soient pas une différence. Nous essayons d’aller au devant de tout le monde afin que tous puissent atteindre les mêmes résultats. C’est un aspect des grandes civilisations ».

Les media locaux rapportent cet événement un grand enthousiasme. Chiara Birilli, de son côté, a expliqué qu’elle avait dédié son mémoire à sa famille : « A mes parents, à ma sœur, à mes grands-parents et surtout à ceux de mes grands-parents qui sont déjà morts car, étant donné qu’ils ne sont plus parmi nous, je les ai sentis encore plus proches ».

Lucia, sa mère, a dit au « Messaggero » : « Elle a été très bonne. J’avais la gorge nouée pendant qu’elle parlait. Nous nous sommes beaucoup battus, mais maintenant, ce que je désire et qu’elle puisse continuer sur sa lancée ».

Son père, Alfredo, a raconté que la veille de la soutenance, « la route qui mène à Cassino n’avait jamais semblé aussi longue, j’avais l’estomac noué et aucune parole ne sortait de ma bouche ».

« Le trajet semblait très long, a-t-il poursuivi, quand nous sommes partis, nous étions extrêmement émus mais maintenant, nous sommes tellement heureux ; c’est la journée de Chiara, c’est sa victoire, et je souhaite que ce soit un grand point de départ ».

La grand-mère, Concetta, qui a aussi assisté à la soutenance, a déclaré avec fierté : « C’est ma petite-fille ; j’ai toujours été contente qu’elle décide d’étudier et quand ma fille m’a dit que le jour de la maîtrise était arrivé, j’étais aux anges ; ma petite-fille est forte, elle ira loin ».